Ministère de l’Education Nationale : Un bilan 2014 – 2015 positif, malgré les difficultés

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Le ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo
Le ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo

Malgré les différentes crises qui ont secoué le Mali, la rentrée scolaire 2014 – 2015 s’est déroulée dans de bonnes conditions. Cette performance est le fruit de la politique définie par le Président de la République, qui ambitionne de donner à chaque enfant l’opportunité d’une éducation de base de qualité. Les réformes envisagées s’enracinent dans la décentralisation et le partenariat désormais formalisé entre l’école et les communautés.

Le Ministère de l’Education Nationale a élaboré et mis en œuvre un Plan d’urgence de relance du secteur de l’Education et de la Formation professionnelle, transition vers un Programme Décennal de Développement de l’Education de 2ème génération (PRODEC II).

En 2014 – 2015, les examens se sont déroulés conformément au calendrier fixé sur l’ensemble du territoire, excepté la région de Kidal. Y ont pris part des candidats réfugiés en République Islamique de Mauritanie.

Il a été enregistré 33,01% d’admis au Diplôme d’Etudes Fondamentales, 17,82% au Baccalauréat général, 24,42% au Baccalauréat technique, 36,98% au Certificat d’Aptitude Professionnelle, 24,48% au BT1, 44,50% au BT2 et 75,19% au Diplôme de l’Institut de Formation des Maîtres.

Dans le domaine du dialogue social, le Ministère a rencontré tous les partenaires de l’école pour trouver des réponses aux différentes préoccupations. En matière de recrutement des enseignants, on enregistre celui de 4063 enseignants fonctionnaires des Collectivités Territoriales, dont 3885 pour le fondamental et l’éducation préscolaire et spéciale, 72 pour le secondaire général, 77 pour l’enseignement technique et professionnel et 29 pour l’enseignement normal.

492 enseignants ont été intégrés dans la Fonction Publique des Collectivités Territoriales et 121 recrutés dans celle de l’Etat. Le Département a également procédé à la hiérarchisation de 3 222 enseignants du fondamental et de 515 de l’enseignement secondaire. Des sessions de formation continue ont été organisées pour les enseignants et le personnel d’encadrement en activité.

Au cours de l’année scolaire 2014 – 2015, le Ministère de l’Education Nationale, avec l’appui de ses Partenaires Techniques et Financiers, a construit et équipé 801 salles de classe pour le fondamental et deux Instituts de Formation des Maîtres (IFM) à Koutiala et à Kita. Plus de 90 salles ont été réhabilitées dans les lycées Fily Dabo Sissoko, Mamadou M’Bodj, Askia Mohamed, Ibrahima Ly, Niamakoro et Bafoulabé. L’Institut de Formation Professionnelle de Kalabancoro a été construit, équipé et réceptionné.

S’y ajoute la création de 3150 Centres d’Education pour le Développement (CED), fonctionnels au niveau de l’ensemble des Académies d’Enseignement, excepté celle de Kidal. Avec l’appui des partenaires, 70 centres de Stratégie de Scolarisation Accélérées / Passerelles (SSA/P) ont été créés.

La mise en œuvre des réformes curriculaires, axées sur l’Approche par Compétence (APC), au niveau du fondamental et du secondaire s’est renforcée. La lutte contre la corruption et la délinquance financière a été intégrée dans les programmes.

La rédaction du programme de l’éducation préscolaire est en cours. Le Ministère a distribué 62 221 livres aux Coins lecture. 22 527 élèves ont été dotés en kits et 5 807 Directeurs d’école et membres de Comités de Gestion Scolaire ont été formés à la gestion physique et pédagogique des manuels scolaires.

Avec l’appui du Haut Conseil Islamique et de tous les acteurs concernés, il a été initié un projet d’intégration des écoles coraniques. Le Gouvernement vient de signer avec la Banque Islamique de Développement un Accord pour le financement du Projet d’Appui à l’Education Bilingue (arabe / français). 1 000 Comités de Gestion scolaire (CGS) ont été mis en place et leurs membres formés. Pour la promotion et la valorisation des langues nationales, le Gouvernement a adopté en décembre 2015 le Document de Politique Linguistique du Mali.

Des lexiques spécialisés ont été élaborés dans 12 langues nationales et la revue scientifique «Langues nationales et développement» créée. Plusieurs textes officiels ont été traduits dans 12 des 13 langues nationales du Mali, dont «l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger». La Journée Internationale de l’Alphabétisation et la Journée Internationale des langues maternelles ont été célébrées.

Les perspectives sont prometteuses pour 2015 – 2016. Le dialogue social et politique va se poursuivre et il est envisagé de recruter 6 056 enseignants et d’intégrer 406 enseignants des écoles communautaires dans la Fonction Publique des Collectivités Territoriales.

Seront également à l’ordre du jour la hiérarchisation d’environ 4 000 enseignants du fondamental et 500 du secondaire, le recrutement de 204 fonctionnaires dans la Fonction Publique de l’Etat, la construction et l’équipement de 249 salles dans les régions du nord et celle de 209 salles dans les Académies d’Enseignement de Koulikoro, Kita, Dioïla et Bamako, ainsi que la réhabilitation et l’équipement des lycées de Djenné, Barouéli, Tominian, Gourma-Rharouss et Bouillagui FADIGA.

Pour la mise en œuvre de la lettre d’Entente avec PAM Mali, il sera procédé à la création de cantines scolaires dans les zones d’insécurité alimentaire. La réforme curriculaire sera consolidée et la formation continue des enseignants renforcée.

La création de centres SSA/P et CED se poursuivra et des cours de remédiation mis en place pour les élèves des régions affectées par la crise. Les laboratoires des lycées publics seront équipés en matériels. L’élaboration et la mise en œuvre du projet d’intégration des écoles coraniques se poursuivront, tout comme la mise en œuvre du Projet d’Appui à l’Education Bilingue de Base.

Il sera procédé au renforcement des capacités de 100 Collectivités Territoriales (CT) en matière de gestion et une étude sur la définition et l’utilisation de critères territoriaux d’allocation des ressources de l’État aux Collectivités Territoriales sera réalisée.

Un Guide de planification décentralisée pour les Collectivités Territoriales pour la gestion de l’école en mode décentralisé sera produit. Des activités d’information et de sensibilisation des CT sur la constitution des pièces justificatives et l’importance de leur archivage seront organisées.

La mise en place de Comités de Gestion scolaire (CGS) fonctionnels et le renforcement des capacités de leurs membres seront poursuivis. Enfin, un projet de Loi portant modalités d’officialisation des langues nationales sera soumis à l’adoption de l’Assemblée Nationale et les activités de sensibilisation sur le Document de Politique Linguistique seront organisées dans toutes les régions du Mali.

Synthèse de Adama Bamba

 

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