De sources concordantes nous apprenons que le Ministre de l’Education est à l’extérieur depuis à peu près deux semaines. Selon les mêmes sources, Mala bénéficierait d’une évacuation sanitaire, sur semble t-il, la France. Simple coïncidence ou calcul délibéré? rn
En tout cas, les événements se succèdent et se bousculent à l’éducation.
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– Pour résoudre une crise qui n’avait que trop duré, le Premier Ministre, en sa qualité de Chef du Gouvernement de la République du Mali, a décide de dessaisir le Ministre de l’Education de la gestion de la grève du SYNESUP. Ce dessaisissement de Mala est intervenu suite à sa gestion calamiteuse de cette grève. Ainsi, c’est avec un mépris total que le Ministre de l’éducation a géré cette grève de ses collègues du supérieur. Selon certaines indiscrétions, il aurait dit à certains de ses conseillers que cette grève pour lui est un « fait divers ». En tout cas, il avait, à plusieurs reprises, refusé de recevoir le SYNESUP, se souciant ainsi très peu du sort de ces milliers d’étudiants bloqués à la maison pendant plus de deux mois pour fait de grève des enseignants du supérieur.
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– Toujours selon les mêmes indiscrétions, il aurait affirmé qu’il allait avoir ses collègues à l’usure. Comme s’il avait déjà oublié que l’usure adoptée par le régime insouciant de la dictature n’a pas eu raison des mêmes professeurs qui ont tenu bon jusqu’à la victoire finale. D’après les mêmes sources, lorsque le Premier Ministre l’avait dessaisi du dossier du SYNESUP, Mala aurait piqué une colère effroyable. A la première rencontre du Premier Ministre avec les syndicalistes, le Ministre de l’Education s’est vu refuser la parole. Pour qui connaît Mala, il ne pouvait pas ne pas percevoir cet acte comme un affront, comme une humiliation. L’on comprend donc pourquoi il avait commencé à bouder les Conseils de Ministres qui ont suivi cette première rencontre. C’est ainsi que la 2e rencontre avec les grévistes eut lieu sans Mala. C’est face à cette situation que Mala aurait perçu comme désagréable et humiliante qu’il se serait fait évacuer sur la France pour des raisons dites de santé.
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A propos de cette évacuation, deux hypothèses pourraient se dégager.
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– Premièrement, le Ministre Mamadou Lamine Traore serait mécontent du Chef du Gouvernement et veut lui prouver qu’il est un Ministre indépendant qui n’a pas d’ordre à recevoir du Premier Ministre.
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– Deuxièmement, pour les observateurs avertis de la scène politique, cette évacuation s’apparente fort bien à celle dont le même Ministre de l’Education a bénéficié en 2004 lorsque l’ex-Premier Ministre Ag Amani avait rendu le tablier et qu’on était à la recherche d’un nouveau gouvernement. A l’époque, Mala s’était fait passer pour un grand malade. Cela lui a valu l’évacuation sur la France, le Maroc ou même sur le pays Dogon. Le calcul n’a pas raté puisque c’est très mal vu de remplacer un Ministre parce qu’il est souffrant. Ainsi, ATT a eu pitié de lui et l’a laissé dans le gouvernement de Ousmane Issoufi Maiga.
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La tactique a bien réussi au Ministre de l’Education car il a retrouvé son porte – feuille dans le nouveau Gouvernement et en excellente forme. Comme on le voit donc, cette seconde évacuation dite sanitaire ressemble fort à la première. Si l’histoire n’est pas une répétition on pourrait tout de même se demander si Mala ne pressent pas l’imminence d’un réaménagement technique du Gouvernement, ou d’un remaniement. . Et si cela venait à se produire, le Ministre de l’Education pourrait se voir rattraper par l’histoire car au nom d’un semblant de rigueur, il s’est rendu coupable d’une gestion calamiteuse du département en charge de l’éducation à tel point qu’il a déçu tous les espoirs.
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Conscient donc dans son fort intérieur qu’il traîne derrière lui un bilan complètement négatif , on pourrait à bon droit se dire que Mala fait le malade imaginaire comptant du coup sur le sens de la pitié et de la magnanimité du Président de la République à qui il a toujours fait croire que l’école malienne se porte bien . Mais comme on le dit en bamana « bukuri ti kalon tiguè » (les oracles ne mentent pas) .Mala est un talentueux géomancien. Peut être que son sable lui a dicté cette stratégie qui lui a bien réussi en 2004 « se faire évacuer comme Ministre malade» Comme l’a si bien dit un confrère dans sa parution du jeudi 15 février 2007 «on ne change pas une stratégie qui gagne ». Ce qui reste évident à ce jour, c’est que la gestion de Mala est complètement chaotique. Mais l’histoire continue de faire son chemin. Il est aussi certain que le Général ATT connaît la guerre mais pas la géomancie. Dans tout cela c’est Dieu qui va sauver l’école Malienne.
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N’Tji Diarra
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