Pour qui connaît le département de l’Education nationale, le départ de Jacqueline-Marie Nana Togola n’a guère surpris. Ses détracteurs l’accusent de manque de clairvoyance, sa coloration politique et des fautes professionnelles inexcusables. Elle qui était venue pour assainir le secteur comme l’avait elle-même dit au lendemain des fuites lors des examens de fin d’année 2014, s’était finalement s’est comportée en véritable amateur. Pis, elle a quitté le département avec la plus petite note de l’équipe Moussa Mara.
On se souviendra de son bras de fer avec ses propres collaborateurs et certains partenaires de l’école sans avoir gain de cause. Elle a passé à son successeur un département squelettique, dépourvu de toute synergie d’action, parsemé de clanisme et surtout lestés de revendications des syndicats.
Le choix du nouveau ministre se justifie logiquement parce que c’est un vieux routier du système. Il a occupé plusieurs postes clés au sein de ce département. Son dernier poste avant sa nomination était inspecteur en chef. Son choix est applaudi au sein de la grande famille éducative mais face au désordre actuel, il aura beaucoup à faire.
Le nouveau ministre sera face au Syneb au niveau de l’enseignement fondamental et à la Coses au niveau l’enseignement secondaire, qui réclament des meilleures conditions de vie, de travail qui nécessitent une enveloppe financière conséquente. Sur ces points, son prédécesseur ne voulait rien entendre en s’érigeant en défenseur acharné de l’Etat et une lecture erronée de la situation.
Zoumana Coulibaly