Après la formation du gouvernement d’union nationale, le département de l’Education se voit confier trois missions aussi distinctes qu’essentielles : l’Alphabétisation, la Promotion des langues nationales et l’Instruction civique.
Trois missions qui sont les bienvenues quand on sait que les apprenants (et la jeunesse en général) à qui s’adressent l’éducation et l’instruction sont aujourd’hui en déperdition parce qu’ils ignorent tout simplement ce qu’est le civisme. En fait, nos enfants possèdent l’instruction, mais il leur manque l’éducation dans sa conception morale et civique. Le département de l’Education, de l’Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’Instruction civique garde son ministre en la personne d’Adama Ouane qui a été reconduit à juste titre, surtout lorsqu’on mesure tous les efforts qu’il a consentis dès sa première nomination dans l’organisation des différents examens et la proclamation des résultats dans de bonnes conditions.
Le ministère de l’Education est responsable de l’instruction élémentaire et morale de tous les fils du pays, et de tous les apprenants en particulier, de leur enfance à leur de l’adolescence. En fait, ce sont ces deux catégories d’âge qu’on éduque et prépare à la vie d’adulte. C’est à l’école fondamentale que l’enfant doit être moralement éduqué par ses maîtres et qu’il a besoin de l’instruction comme apprentissage de la connaissance. En plus de ces deux leçons à donner aux enfants et adolescents, il faut ajouter l’instruction civique nécessaire, mais qui, de nos jours, manque cruellement aux adolescents et même aux adultes. Qu’est-ce que l’Etat a donc entrepris pour le respect des institutions, de la patrie, de la nation, de la république, de la chose publique et de sa sauvegarde pour les générations futures ?
Les étudiants ne doivent plus ni s’entre déchirer, ni casser ou brûler le campus et les amphithéâtres. Les édifices publics doivent désormais être préservés par des violences et manifestations telles que les marches et les. Plus de délinquance financière, plus de détournements des derniers publics, plus de favoritisme et de népotisme, plus de faux diplômes ni de militaires mal formés ou physiquement et moralement inaptes ! Désormais, c’est le mérite qui doit prévaloir à tous les niveaux et dans tous les domaines. Tout doit être fait par et pour la valeur intrinsèque. Un Etat digne de ce nom doit être équidistant de tous ses citoyens qui seront désormais traités sur le même pied d’égalité.
L’Education, c’est aussi l’action des adultes sur la jeune future génération. Cette action est plus dirigée vers l’éducation morale qui consiste à façonner un bon caractère à l’enfant afin de lui permettre de toujours choisir le bien au détriment du mal. L’avènement du vocable « instruction civique » crée une pesanteur dans la vie de l’enfant, de l’adolescent et même de l’adulte. D’ailleurs, l’instruction civique figure déjà en bonne place comme matière au sein de toutes les classes du Second cycle de l’Enseignement fondamental. Ces dernières années ; son enseignement est même devenu obligatoire dans toutes les classes. Mieux, l’Enseignement civique et moral (ECM) est une matière principale du DEF dont l’examen couronne les études fondamentales. Dans l’Enseignement secondaire aussi, l’ECM est enseigné dans toutes les classes. Ce changement va certainement accentuer l’enseignement civique à tous les niveaux.
Abdoulaye Faman Coulibaly
