Ministère de l’enseignement secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique : Les diplômes ont-ils été vendus aux plus offrants ?

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L’affaire peut paraître anodine pour certaines personnes, surtout dans un pays où les problèmes des uns laissent indifférents les autres, y compris les autorités publiques. Depuis maintenant une décennie, les diplômés des grandes écoles, allant des promotions 1997 à 2002, broient du noir… Le Ministre de l’éducation de l’époque n’arrivant toujours pas à leur délivrer le précieux sésame (diplôme) qu’ils doivent exhiber pour avoir du travail, suivant leur compétence académique. 

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Incurie d’Etat, détournement et ventes de diplômes, commercialisation de l’école publique… Les anciens de l’Ecole Nationale d’Administration et de l’IPR manquent de mot pour qualifier ce qui leur arrive. En effet, ce  sont des milliers d’anciens étudiants qui sont victimes d’un dysfonctionnement grave du ministère en charge des enseignements secondaires et supérieurs, à savoir la non délivrance de diplômes qui dure depuis près de 10 ans.

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Des milliers de victimes

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Entrer en possession de son propre diplôme est  devenu tout simplement une mission impossible audit ministère. Et la galère dure et dure dans une indifférence révoltante et injurieuse. La petite dizaine de gens qui a réussi à enlever le précieux sésame ne cachent pas leur amertume pour avoir été contraints à mettre la main à la poche ou à faire jouer une haute autorité du ministère de l’Education.

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L’affaire peut paraître anodine pour d’aucuns, mais depuis bientôt dix ans maintenant, les diplômés de deux grandes écoles (ENA et IPR), allant des promotions 1997 à 2002, broient toujours du noir. Le Ministère chargé de l’enseignement supérieur ne parvient toujours pas t  à leur délivrer leurs diplômes. Et pourtant, au pays où la priorité serait l’emploi des jeunes ; en voilà des dizaines de milliers de personnes qui sont privés de ce droit, incapables par la faute de l’administration scolaire, dont celle de l’ENA, de l’IPR, du rectorat de l’université et du ministère de l’Enseignement supérieur, de faire valoir le parchemin pour la recherche d”emplois pour prouver leur compétence académique ou pour poursuivre leur cursus post-universitaire.

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La situation a été révélée par ceux qui, depuis l”ENA et l”IPR, depuis neuf ans,  ont entrepris des démarches auprès de leur école de formation supérieure pour entrer en possession de leur diplôme sur présentation d”une pièce d”identité conformément aux usages, un an après leurs études. Les attestions de fin d”études délivrées ça et là ne pouvant (en aucun cas) remplacer le diplôme que de façon temporaire et aléatoire.  Le gros du lot est constitué par la dernière promotion de l”école nationale d”administration, à ne pas confondre avec le nouveau régime de l’université qui concerne les étudiants des facultés.

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Brimés dans leurs droits

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A l’ex l”ENA ou à l’IPR où ils font le pied de grue depuis des années, les responsables administratifs sont incapables de situer où se trouvent les diplômes et quel est le circuit qu”ils prennent. Les agents chargés de remplir les diplômes prétendent avoir fait leur  travail, sans pouvoir justifier les références des correspondances adressées au  rectorat de l”Université. Eux-mêmes sont incapables de dire si c’est le ministère ou le rectorat qui reçoit les diplômes pour signature. Idem au ministère où aucun cadre ne se sent concerné par le problème. On sait tout simplement, que feu le ministre Mamadou Lamine TRAORE avait à l’époque récusé l’existence de la crise, suite à une double interpellation dont l’une parlementaire et l’autre à l’occasion de l’Espace d’Interpellation Démocratique. La première se fondait sur la crise des diplômes non délivrés de l’Ex ENA, alors que la seconde portait sur le cas des anciens « Ipériens » (IPR).

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Scandale de l’inadvertance 

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Acculés, d’aucuns avaient même suggéré aux diplômés de former un collectif pour se faire entendre du ministre de l’éducation nationale de l’époque ; qui, durant les 5 ans passés à la tête du département, ne s’est pas donné une petite heure pour signer les diplômes à lui imputés par le rectorat.

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Comme lui, les recteurs Boubacar Sidiki Cissé, Siby Ginette Bellegarde et l’ancien ministre Younouss Hamèye Dicko ont commis la même négligence et la même diligence face à l’avenir de milliers d’innocents concitoyens. Les agents chargés de remplir les diplômes prétendent avoir fait leur  travail, sans pouvoir justifier la référence des correspondances qui ont accompagné les dits diplômes soit vers le rectorat de l”université, ou vers le ministère selon des versions contradictoires. Plusieurs informations circulent au sein même du ministère où on semble ignorer  le circuit de la délivrance des diplômes, le rôle du diplôme, la procédure de retrait des diplômes au niveau de l”enseignement supérieur au Mali.  D’où vient cette obstruction administrative et qui couvre la pègre de l’administration scolaire du Mali qui demeure, année après année, source des tares de ses incompétences ! Les diplômes ont-ils été vendus au plus offrant ?

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Pour une histoire d’appellation

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Que seraient les documents maliens si chaque matin, il fallait conformer les anciens documents aux nouvelles appellations des services publics. Une chose est claire, en violation du principe sacro-saint de la continuité de l’Etat et de la compétence liée de l’administration, le ministre TRAORE avait refusé de signer tous les diplômes portant la mention d’entête: « MINISTERE de L”EDUCATION »,  ou «MINISTERE DE L”ENSEIGNEMENT SECONDAIRE SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE », consécutifs aux changements d’appellation du département. Aussi, avait-il demandé aux grandes écoles à reprendre les diplômes avec la mention  d’entête : MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE. Toutes choses qui n’ont fait que causer des préjudices incalculables aux diplômés et à de nombreux parents. Même si, certains protégés ont réussi, on ne sait pas comment, à se faire délivrer leur diplôme contre espèces sonnantes et trébuchantes. 

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Hamadoun Touré interpellé

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En effet, cette attitude n’est qu’une entorse administrative grave provoquée par l”Etat, cautionné par le ministère au détriment de plusieurs milliers de diplômés.   

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A présent, les diplômés font d’éternels va et viens  entre leur ancienne école, le rectorat et le ministère où ils n”ont finalement pas de répondant. A chaque niveau, ils doivent aller voir ailleurs.

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Les  anciens étudiants victimes de ce dysfonctionnement de l”administration scolaire, espèrent seulement que le nouveau  ministre en charge de l’enseignement secondaire, supérieur et de la recherche scientifique, sera sensible à la crise et diligentera sans attendre une solution idoine. Il en va de son crédit, même si le collectif déprimé par cette inadvertance abjecte de fonctionnaires fripons, a décidé de porter l’affaire par devant les tribunaux administratifs. Nous y reviendrons.

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Sinaly

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