Le Mardi 24 septembre 2019, l’Hôtel Onomo a servi de cadre pour l’ouverture des activités de l’atelier de révision du Plan Stratégique du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique qui consiste à mettre en œuvre un programme plus vaste du secteur en vue d’améliorer l’accès à la qualité. C’était en présence du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique, Pr Mahamoudou FAMANTA ; le Directeur général de l’Enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique, Abdoulaye Salim CISSÉ ; du Coordinateur du PADES, M. Bakary CISSÉ ; du Président des Conseils de l’Université de Ségou, M. Oumar NIANGADO ainsi que plusieurs acteurs de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali.
Dans son discours, le Coordinateur du PADES, Dr Bakary CISSÉ a vivement remercié les différents acteurs de l’enseignement supérieur présents avant de rappeler qu’avec l’insuffisance de couverture juridique dans les initiatives qui visaient à renforcer les Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) avec la création d’Agence Malienne d’Assurance Qualité pour l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (AMAQ-SUP) et l’administration centrale renforcée (DGESRS), il est envisageable de poursuivre la modernisation du système d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Mali.
Selon lui, la modernisation du système d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est appelée à être performant et capable de former les ressources humaines dont le pays a besoin tout en restant ouvert sur l’environnement régional et international. C’est donc compte tenu de cela et au regard des enjeux de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le développement du pays, que le PADES a financé le processus d’élaboration d’un plan d’orientation stratégique.
Il poursuivra en disant que ce mécanisme de soutien au système a débuté en 2017 et s’est achevé en avril 2018 avec la finalisation du Plan Stratégique quinquennal couvrant la période 2017-2022. ‘’Très rapidement il y a eu la nécessité de la prise en compte du point de vue de la nouvelle équipe ministérielle, mise en place depuis le mois de mai 2019. À cet effet, il devient incontournable de procéder à un réajustement du document afin d’intégrer la vision et les différents déclinaisons de celle-ci en capitalisant sur les acquis et les résultats engrangés dans la mise en œuvre du document existant’’, dit-il. Et de réitérer la nécessité de revisiter les indicateurs et le tableau de bord qui sera au cœur des activités de l’atelier conformément à la demande du département.
Pour sa part, le Directeur Général de la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur M. Abdoulaye Salim CISSÉ, a rappelé que c’est le lieu d’aller à la coordination dictée par le Ministre. D’ajouter que la nécessité de création d’une sous-direction des affaires juridiques est nécessaire. Il a affirmé l’importance et la pertinence du plan stratégique qui servira de boussole pour le bon fonctionnement des activités avec les indicateurs et des données fiables afin d’élaborer la prospective. Il a pour finir, mis l’accent sur la promotion des filières scientifiques auprès des étudiants, car notre pays, dira-t-il est en voie d’industrialisation.
Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr Mahamoudou FAMANTA a invité les acteurs à s’impliquer davantage dans les discussions au-cours des travaux, afin d’élaborer des recommandations pertinentes sur des points suivants : la suppression des filières ou l’employabilité n’est pas au rendez-vous ; D’élaguer le système afin de ne plus subir le traitement des budgets à la fuite en avant qui fait que le budget de l’année prochaine est antérieurement utilisé dans les dépenses de l’année passée ou celle en cours; De mettre fin aux violences dans l’espace universitaire ; De redéfinir les axes et objectifs stratégiques de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ; De prendre en compte, dans l’élaboration du plan global, les aspects communs des plans stratégiques de toutes les IES et des grandes écoles en terme de suivi de l’employabilité des étudiants sortants de nos universités ; De recueillir une plus grande implication de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique en lui permettant d’affirmer davantage, son rôle de pilotage central du système ; De mettre en place un mécanisme d’évaluation périodique des options stratégiques issues de cette révision et inciter surtout les Institutions d’Enseignement Supérieur et de la recherche (IES) à identifier et envisager de démarcher de nouveaux partenaires tels que le Conseil National du Patronat du Mali, les Collectivités Territoriales (Conseils Régionaux), pour l’accompagnement et le financement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Des prometteuses recommandations évoquées au terme de l’atelier
En sa qualité de Président de séance, le Pr Doulaye KONATÉ, Président du Conseil de l’Université des Lettres et Sciences Humaines de Bamako a témoigné que la rencontre a été une bonne occasion pour les acteurs de l’enseignement supérieur de mieux discuter sur de pertinentes questions de fonds sans tabou comme l’avait demandé M. le Ministre Mahamoudou FAMANTA, lors de la cérémonie d’ouverture.
Parlant de bilan, il a rappelé que l’objectif de l’atelier a été atteint conformément à la demande du département pour le meilleur fonctionnement des Institutions d’Enseignement Supérieur. Au titre des recommandations, le Pr Doulaye KONATÉ a informé que les recommandations faites par le ministre Famanta, ont tous été prises en comptes, y égard à leurs pertinences.
Pour la mise en œuvre effective des recommandations, il a réitéré que la suite du travail sera effectuée par le PADES afin de peaufiner les documents avant de les mettre à la disposition de l’autorité compétente.
Dognoume DIARRA