A peine reconduit dans ses fonctions, le Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales ne vit pas de beaux jours. Pour cause, la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES) vient de déposer un préavis de grève de 72 heures sur la table du Ministre de Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat. Si rien n’est fait cette grève sera effective à compter du 26 avril 2011 à 00 heure.
Insatisfaite de l’avancée des doléances de son préavis de grève de février, la COSES avait observé une grève de 48 heures allant du 06 au 7 avril dernier. En dépit de cette action, c’est le statu quo. C’est pour cette raison elle réactive ses menaces en déposant un nouveau préavis qui a le même contenu que le précédent, mais dans de contextes différents. Les dates de grève coïncident avec celles des examens. Et la Coses a clairement indiqué dans ses doléances qu’elle se réserve le droit de boycotter toutes les compositions à partir du 30 avril 2011.
Soulignons que le prélèvement sur les salaires au titre de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) ; la lenteur du Département de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales dans le traitement des points de revendications contenus dans leur plate-forme revendicative déposée depuis novembre 2010 (la disparité créée entre les enseignants par l’intégration dans les fonctions publiques) sont les principaux points de revendication de la COSES. Par conséquent, elle demande l’arrêt immédiat des prélèvements sur les salaires au compte de l’AMO ; l’intégration de tous les enseignants dans la fonction publique de l’Etat conformément aux résolutions et revendications du Forum National sur l’Education ; la relecture du décret 337 du 17 novembre 1979 fixant les taux des heures supplémentaires et des primes de responsabilité des censeurs, des directeurs d’étude et des surveillants ; l’octroi dune indemnité pour les chefs de travaux, les directeurs adjoints des académies et des CAP et la prise en charge du suivi pédagogique des conseillers et agents de suivi des CAP ; l’octroi d’un statut autonome aux professeurs de l’enseignement secondaire ; l’autonomie de gestion des établissements techniques et professionnels ; la relecture de la décision instituant le test pédagogique de titularisation du personnel enseignant du secondaire ; la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans les fonctions publiques ; la revue à la hausse des frais de surveillance et d’indemnités de correction des différents examens classiques, modulaires et des concours.
Oumar KONATE