Marche des élèves et étudiants à Bamako : chaude journée sur la rive droite

8
Une marche des élèves (photo à titre illustratif)

La rive droite de Bamako était en ébullition hier. Et pour cause : le Bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a battu le pavé pour demander aux autorités universitaires de sécuriser les étudiants sur le tronçon qui mène à la cité universitaire de Kabala, à 28 km de Bamako.

Rappelons que depuis l’ouverture du campus de Kabala, il y a environ 7 mois, des camions benne ont tué 6 étudiants et un enseignant sur cette route. Ce sinistre bilan interpelle la conscience collective et requiert au moins des mesures conservatoires. Le dernier accident qui a couté la vie à un étudiant date de jeudi dernier sur ce tronçon, désormais dénommé par les étudiants «route de la mort». Choqués et indignés par les accidents mortels des étudiants du fait des camions benne, les élèves et étudiants ont d’abord déclenché une grève de 48 heures (26-27 février) pour exiger des mesures de sécurité routière. Non satisfaits, ils observent depuis mercredi un autre débrayage de 72 heures qui prendra fin demain vendredi. Pour davantage exprimer leur ras-le-bol, ils ont organisé une marche qui a mobilisé des milliers d’étudiants scandant des slogans hostiles aux autorités scolaires et universitaires.

La marche, encadrée par les policiers des commissariats du 4è et 15è arrondissements, était dirigée par le secrétaire du Bureau de coordination de l’AEEM, Abdoul Salam Togola dit « Willy ». Elle est partie de la cité universitaire de Kabala à 9 heures pour regagner aux environs de midi et demi le pont Fahd où ont éclaté des échauffourées avec les éléments des forces de sécurité.

Il faut préciser que sur leur trajectoire, les manifestants ont contraint plusieurs établissements scolaires à sécher les cours. Ils ont déploré le fait que les différentes correspondances adressées par l’organisation estudiantine aux ministères en charge de l’Enseignement supérieur, de l’Education nationale, de la Sécurité mais aussi à des commissariats de police sont restées sans réponse.

A cet effet, Abdoul Salam Togola a expliqué que la marche était un signe d’alerte et de démonstration des élèves et étudiants. «Si les autorités compétences ne prennent pas des mesures sécuritaires pour protéger les étudiants sur la route du campus de Kabala, notre prochaine marche sera pire et n’aura pas de limite. Nous allons perturber la circulation et prendrons, désormais, notre avenir en main. Nous n’allons plus accepter que des benne nous écrasent sur la route» a prévenu le responsable des élèves et étudiants. Pendant que les manifestants occupaient le pont Fahd, un renfort des forces de sécurité, composé d’éléments du Groupement mobile de sécurité (GMS), débarqua pour dégager la voie. Aux cailloux des manifestants, les forces de l’ordre répliquaient par des jets de gaz lacrymogène.

Plusieurs engins à deux roues ont été abandonnés sur la voie publique. Des motos «Djakarta» ont été récupérées par les forces de l’ordre.

Après des grabuges et arrestations d’étudiants, il y a eu une accalmie. Un présumé voleur de motos a aussi été arrêté. Malgré les tentatives de recoupement sur les arrestations, notre équipe n’a pu avoir des informations avec le chef des opérations de maintien d’ordre sur les lieux.

Sidi Y WAGUé

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. On doit aller dans une école laïque avec tous, comme tout à chacun et ne pas faire dans le communautarisme!
    Normalement les religions ne doivent pas interférer dans les affaires d’un état laïque.

  2. ” … Rappelons que depuis l’ouverture du campus de Kabala, il y a environ 7 mois, des camions benne ont tué 6 étudiants et un enseignant sur cette route. Ce sinistre bilan interpelle la conscience collective et requiert au moins des mesures conservatoires. Le dernier accident qui a couté la vie à un étudiant date de jeudi dernier sur ce tronçon, désormais dénommé par les étudiants «route de la mort»… ” … /// …
    :
    Comment les Ministres concernés peuvent-Ils se montrer aussi indifférents face à cette situation. Ils sont eux même pères ou mères de famille…
    Les étudiants ont raison.

  3. Fatoulamalienne, sauves-toi et le bon Dieu te sauvera, nous avons choisi un mauvais leader politique alors il faut le reconnaitre au bout de 5 annees de deception pour lui envoyer se reposer a Sebenikro. IBK a decu et il est un dormeur, un vaurien il faut le dire, il a echoue sur tous les fronts alors bon debarras et sans regret. Il faut tourner la page de l’histoire sur IBK c’est tout.

  4. Paix à l’âme de tous les étudiants victimes d’accident de route sur la voie menant à l’université.Les autorités sont entièrement responsables et doivent trouver une solution car les étudiants ne peuvent continuer à se faire canarder par ces inconscients de chauffeurs qui n’ont aucun respect pour la vie humaine.A Les écouter, ils pensent que lorsqu’ils payent les impôts et taxes cela leur donne le droit de faire tout ce qu’ils veulent même de tuer les autres usagers de la routes.
    Cette voie à l’origine devrait être plus large selon le plan de masse de 1975_1978.Cependant les différents administrateurs qui se sont succédés ont fait du n’importe quoi et ont vendu tout l’espace prévu par voracité.C’est pourquoi j’ai commencé par accusé les autorités.Par ailleurs, j’en appelle au civisme des étudiants qui se comportent très très mal sur la route qui mène à l’université.Ils donnent la chaire de poule quant on les regarde passer en groupe se rendant au campus.

  5. 1- La psychologie est une des disciplines importantes de l’Education et sa mission pédagogique doit aller au-delà de la transmission du savoir. Elle pourrait permettre d’accueillir, d’écouter, de comprendre par exemple des enfants qui ont des difficultés considérables à exister dans cette société, donner une réponse aux malaises qui ne soit pas au bout des coupe-coupes et pistolets dans les dortoirs, d’autant que l’école dispose déjà des moyens de se faire respecter. Les conseils de discipline, les avertissements existent…

    2- Sauf qu’il y a des raisons multiples qui font qu’un jour des jeunes deviennent des terroristes au sein des enceintes scolaires et il y a probablement parmi ces raisons l’idée que l’on peut devenir une vedette du jour au lendemain. Peut être de la médiocrité, vedette quand même, c’est vrai que vedette de la médiocrité c’est quelque chose qui fascine l’”intelligentsa” scolaire et universitaire malienne…

    3- On a eu des régimes “élogieux”, des ministres de l’Education “élogieux” sur l’Ecole, ou enfin des SG AEEM furent biens portés parmi les politiciens. Et un individu qui n’est rien du tout, vraiment rien du tout, et tout d’un coup il devient tout, parce qu’à la TV et sur les réseaux sociaux on nous les montre en arrivant en VX & LEXUS, les sirènes hurlantes, les phares allumés, on voit ces individus en gangsters à l’école, vadrouiller dans les rues et puis transformés en vedette. On les voit partout, leur tête est partout et ils sont dans tous les journaux: Un mauvais exemple…

    4- Et certains individus découvrent que leur petite vie minable, ils ont tout raté, ils ont un peu ou peu assis à l’école dans leur négatif en temps normal et leur petite vie devient une vie héroïque, parce qu’on a célébré des héros de la médiocrité et qu’on continue en faire des héros et des vedettes. La médiocrité, la délinquance scolaire, on peut estimer une une faillite de ne pas pouvoir les supprimer, mais quand on les transforme en les intégrant dans la catégorie de l’excellence, dans les catégories médiatiques, ou téléfilmiques du bien et bien on ne fait pas bien !

  6. La solution est simple (une interdiction totale au camion benne de circuler sur cette voix de jour ou de nuit

  7. Pour une fois je soutiens un mouvement du genre, car dans un pays où la force de la loi est pour les ” enfants adoptifs ” et où tout le monde a un rempart derrière lequel se réfugier et agir impuniment c’est l’anarchie qui s’installe, et dès lors si les forces s’unissent pour le combat c’est assurement la voie pour l’établissement de la justice sociale.
    Nonobstant l’implication des autorités municipales de la Commune rurale de Kalabancoro les conducteurs de bennes n’ont jamais voulu se plier aux mésures de sécurité édictées par celles là, dès lors d’autres forces doivent leur être opposées et c’est ce que font ces élèves et étudiants qui ne démandent qu’à vivre sereinnement.

  8. la protection de dieu est plus grande donc nous confions nos enfants au bon dieu.
    RIEN NE VA PLUS AU MALI. J’ai vraiment peur d’une guerre civile. Que le miséricordieux sauve LE MALI ET TOUS SES ENFANTS AMINE …

Comments are closed.