Marche des enseignants : Les syndicats exigent la satisfaction de leurs revendications

0

Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont manifesté mercredi leur colère contre le gouvernement malien à travers une marche nationale effectuée dans plusieurs localités du pays. A Bamako comme ailleurs, ils ont dénoncé une légèreté de la part du gouvernement lors des négociations autour des différents points de revendication.

 

Déterminés à aller jusqu’au bout, les enseignants en grèves depuis environs deux mois, ont fait le plein de la rue allant du monument Can 2002 au rond-point Kwamé Nkrumah dans la zone ACI 2000.

Ils étaient pour la plupart vêtus de la couleur rouge ou munis d’un foulard rouge sur la tête afin d’indiquer  qu’ils sont prêts à verser leur sang pour défendre leur cause.

Dans la foulée, on pouvait ainsi lire sur les différentes affiches des slogans comme : « les enseignants ont droit à une prime de logement », « l’école doit être une priorité pour tout bon gouvernement », « non à la discrimination et à l’injustice sociale », entre autres.

Sur dix points de revendication,  les divergences entre les grévistes et l’Etat restent bloquer au niveau de trois points.

Ces points concernent notamment, l’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret N°529/P-RM du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1, 2 et 3 et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat.

Selon les marcheurs, le gouvernement refuse de faire des propositions concrètes sur ces points tout en disant que ces revendications sont irrationnelles et insoutenables.

« Nous, syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, ne cédons pas aux intimidations, aux menaces et pressions de toute nature de la part du gouvernement. Nous exigeons tout simplement la satisfaction de nos points de revendication. Nous userons de tous les moyens légaux pour atteindre nos objectifs », a laissé entendre Adama Fomba, porte-parole  des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016.

Ainsi déterminés, les syndicalistes affirment que les moyens existent bel et bien au regard du gaspillage à ciel ouvert du bien public, que les points de divergence ne sont pas tous d’ordre financier et que les points qui ont fait d’objet  d’accord l’ont été depuis  environ deux ans sans effets.

Toutefois, ils réaffirment au gouvernement qu’ils restent ouverts au dialogue pour une sortie de cette crise, qui menace la survie de l’année scolaire 2018-2019.

Mariam Coulibaly 

Commentaires via Facebook :