Pendant deux heures d’horloges, le Professeur Bertrand Sogbossi, spécialiste en Sciences de Gestion a tenu le public en haleine. Une conférence débat à l’allure d’un exercice de cour magistral dont personne n’a été épargné y compris Mme le ministre Siby Ginette Belgrade. Car Mme le ministre s’est vue obligée d’écrire avec la main gauche étant donné qu’elle est droitière ou souvent de répondre à certaines questions. Tous ceci pour montrer l’ampleur ou du moins l’exigence de la qualité. « La qualité est une exigence qui concerne les relations commerciales. Elle permet de fidéliser le client. C’est une préoccupation dans toutes les formes d’échanges. Elle est l’affaire de tout le personnel pour l’obtention du meilleur résultat. Tout le monde est interpellé par la qualité. La qualité est une notion relative, c’est un concept transversal », voilà en quelques mots ce que le conférencier Pr Bertrand Sogbossi a tenté d’expliquer la qualité. Selon lui, la démarche qualité permet d’être un « général d’armée» dans tout. Un produit est de bonne qualité s’il est conforme à l’usage auquel il est destiné, a-t-il dit. Avant de mettre l’accent sur le volet subjectif et objectif de la qualité puis la qualité technique et économique. Le conférencier a, sans ambages, affirmé que l’objectif de la qualité est d’avoir une bonne image. A l’en croire, l’avantage de la qualité est d’avoir un outil de professionnalisation au service de l’équipe, un outil d’aide à la stabilisation sociale, un outil permanent d’évaluation et de progrès. En réponse aux questions, le conférencier a noté que le pouvoir d’achat détermine aussi la notion de qualité. Pour lui, la non qualité amaigrie le chiffre d’affaire de l’opérateur économique. Un dictateur ne peut jamais réussir la démarche qualité, a-t-il dit. Avant de préciser que dans les organisations à but non lucratif, l’exigence de qualité est moins évidente. En outre, il a dénoncé le fait d’être muet face au travail de qualité. « La qualité est gratuite, c’est la non qualité qui coûte chère », a conclu le conférencier. Quant à Mme le ministre Ginette, elle a mentionné que cette conférence débat lui a permis de connaitre beaucoup de chose. « On ne finit jamais d’apprendre, chaque jour, on apprend. Quand on a une responsabilité, on a le devoir de bien faire, donc la qualité s’impose aussi bien que dans le privé que dans le public », a-t-elle dit.
Aguibou Sogodogo