Mali : pour non-application de certains accords, la synergie syndicale de l’éducation donnent un premier avertissement

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À la Maison de l’Enseignant à Bamako, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont tenu une conférence de presse, mardi 2 février 2021. Objectif : dénoncer la non-application de certains accords signés avec le gouvernement.

Alors que l’année dernière a été marquée par une série de grèves dans le secteur de l’éducation, cette année encore l’école malienne ne semble pas être épargnée. Le gouvernement malien peine toujours à honorer certains de ses engagements. Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre ont déjà donné un premier avertissement à titre de rappel au cas où le gouvernement aurait oublié.

L’exécution des points d’accord du procès-verbal du 19 mai 2019, le retard des actes administratifs des enseignants, l’arrêté d’intégration des enseignants contractuels des collectivités, le retard des salaires, l’avancement de 2019 et celui de 2020, la situation d’avancement des CT14 et des CT16, voilà les points évoqués par la synergie des syndicats de l’éducation au cours de la conférence de presse du mardi dernier.

La Loi n° 09-035 du 10 août 2009 peine à être honorée                                                          

Depuis 2019, des points d’accord du procès-verbal entre la synergie syndicale de l’éducation et le gouvernement, notamment la régularisation de la situation administrative des sortants de l’ENSUP nouvelle formule et les autres grandes écoles ; l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe ainsi que l’acte des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État, peinent à être mis en application.

S’agissant du retard des actes administratifs des enseignants, ce problème serait lié à la « méconnaissance de l’administration de façon générale, mais aussi aux multiples rejets non motivés du Secrétaire général du gouvernement »,a expliqué la synergie syndicale dans sa déclaration.

Concernant l’arrêté d’intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique des collectivités, les conférenciers ont rappelé qu’à travers la Loi n° 09-035 du 10 août 2009, le gouvernement a accordé une dérogation au statut général des fonctionnaires, au statut des fonctionnaires des Collectivités territoriales et au statut du personnel enseignant. Cela en vue de permettre l’intégration des Contractuels des catégories A, B et C en activité, dans les fonctions publiques d’État des Collectivités territoriales. Un processus commencé depuis 2010, mais qui peine à être appliqué, a-t-on expliqué.

Pour éviter une éventuelle crise…

Quant à la problématique liée au retard des salaires, « ce ne sont pas les lettres qui manquent, mais plutôt la volonté de ceux qui sont chargés de la gestion des salaires », regrettent les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. Ce n’est pas tout.

La question de l’avancement de 2019 et celui de 2020 a également été évoquée au cours de cette conférence, sans oublier leur alignement et paiement de rappels. Sur ce point, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, pour éviter une éventuelle crise quant au paiement des rappels, notamment les avancements de 2019 et de 2020, disent avoir adressé une demande de rencontre au ministre de l’Économie et des Finances, le 4 février 2021.Laquelle est restée sans suite. Toutefois, ils espèrent qu’une solution soit vite trouvée à ces difficultés.

Quant à la situation de l’avancement des CT14 et CT16, notons qu’il s’agit là de l’avancement d’une même promotion sur deux années différentes, une situation qui constitue un véritable handicap, selon la synergie syndicale de l’éducation.

Bakary Fomba        

Source : https://phileingora.org

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