Mali : les enseignants trouvent un accord avec le gouvernement mettant fin aux multiples grèves

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Après cinq jours de  tractation dans la salle de conférence du Ministère de l’Education nationale, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont  finalement trouvé dans la soirée, du samedi dernier, un accord avec le gouvernement  mettant fin aux multiples grèves qui menaçaient de plonger l’école malienne dans une année blanche. Sur les 10 points de revendications, huit ont fait un accord total,  un point d’accord partiel et un point concédé  par les syndicats des enseignants.

Maliweb.net- Il y a une semaine, tous les indices montraient le spectre d’une année blanche plané sur l’école malienne à  cause  de la position que  les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 avaient adopté. Pour rappel, ils avaient décidé de maintenir leur mot d’ordre de grève de 27 jours. Ce, jusqu’à la satisfaction des deux  derniers points de revendications.

Les efforts de la commission de conciliation convoquée par le Premier ministre sur instruction du Président de la République, et qui a siégé du 13 au 18 mai dans la salle de conférence du Ministère de l’éducation nationale, ont finalement porté fruit.  Les trois points de négociation pour une de crise  qui faisaient l’objet de désaccord  ont trouvé un compromis entre les différentes parties siégeant sur la table de négociation.

Le premier point relatif à la relecture  immédiate du décret N 529/ P-RM du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et des concours professionnels en ses articles 1, 2 et 3, a été concédé par les syndicats des enseignants.  Les deux autres portant  ‘’sur  l’octroi  d’un prime de logement et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat’’ ont fait d’un accord total.

Le point ayant fait un accord partiel porte  ‘’ sur l’annulation du Décret No2018-0800/P-RM du 19 octobre 2018, fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement et No2018-0801/P-RM du 19 octobre 2018, portant répartition des services publics entre la Primature et les départements ministériels’’.

Les autres points faisant l’objet d’accord total sont, entre autre, l’octroi d’une prime de documentation ; l’intégration  dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe,  l’adoption immédiat du projet de Décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale en Conseil des ministres ; la finalisation  du processus de régularisation administrative et financière du personnel des  sortants de l’ENSUP( nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-IFRA, l’application effective et immédiate  du Décret No2016-0001/P-RM du 15 janvier 2016, fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission.

On retient qu’au terme de ces négociation, sur les 10 points de revendications, 8 ont fait un accord total,  un point d’accord partiel et un point concédé  par les syndicats des enseignants. Au regard des avancées réalisées, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont décidé  de suspendre  leur mot d’ordre de grève sans aucune pression. Aussitôt, ils ont invité leur militants à reprendre les cours demain lundi 20 mai à partir de 7 heures 30 minutes.

Au terme de ces journées de négociations réussies, le tout nouveau ministre de l’Education nationale, Dr Timoré Tioulenta, visiblement satisfait,  a indiqué que cet accord est le signe d’autres victoires pour le peuple du Mali.  Avant de poursuivre que cet accord n’est pas  seulement celui du  Premier ministre ni des syndicats des enseignants, mais  celui de l’ensemble du peuple du Mali qui se sont donnés les mains pour  que ce jour soit. « C’est un moment historique qui est annonceur des jours heureux, car les enfants vont définitivement reprendre les cours. C’est l’espoir qui renaît », a déclaré Dr Timoré Tioulenta.

Cet accord trouvé quarante jours de la fin de scolaire 2018-2019 est-il suffisant pour sauver l’année ? Il n’est pas exclut que les cours se poursuive jusqu’à la fin du mois de juillet afin de permettre aux enseignants de faire des cours de rattrapage pour épuiser leur programme. Selon des langues indiscrètes, cette option est envisagée par les autorités chargées de l’éducation nationale.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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