Les syndicats des enseignants appellent leurs militants à sécher les cours le jeudi 31 octobre. Cela en signe de solidarité avec leurs camarades détenus ou assassinés par les forces du mal.
-Maliweb.net- Les salles de classes sont vides. Les enseignants à l’appel de leurs syndicats observent une journée école morte depuis ce matin sur toute l’étendue du territoire national. Il a été demandé à tous les enseignants de se munir d’un brassard noir. Cela suite à l’enlèvement et à l’assassinat de plusieurs enseignants dans les zones d’insécurité.
On se souvient que six enseignants avaient été enlevés à Korientzé la semaine dernière, avant d’être libérés. Au moins quatre autres enseignants restent entre les mains de leurs ravisseurs, selon le porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants, Adama Fomba, qui déplore le silence assourdissant du gouvernement. «Les autorités nous ont donné aucune information concernant leur sort, regrette-t-il, malgré que nous ayons écrit au Premier ministre au président de la République ».
Pour éviter d’autres enlèvements et séquestrations, Adama Fomba affirme avoir invité le ministre de l’Education à s’abstenir d’envoyer les enseignants là où l’Etat n’est pas présent. « On ne peut pas continuer à envoyer les enseignants à la boucherie », a-t-il précisé.
Selon nos informations, la journée a été largement suivie sur toute l’entendue du territoire national. Les cours reprendront demain vendredi à la première heure.
Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net
Walai, Mali vous avez parfaitement raison
C’est pas évident de fermer les classes, mais il faut une autre solution, chère camarades l’école reste toujours nulle c’est pas bon.
Il n’y a aucune logique à fermer les classes pour marquer sa solidarité à un enseignant victime de terrorisme. C’est même contradictoire et contre productif. Le terrorisme, c’est l’ignorance, donc manque ou absence d’éducation. En fermant les classes, ne serait ce que pour une journée, les enseignants contribuent plutôt à la fabrication de la nouvelle génération des terroristes.
J’aurais compris si les syndicats et syndiqués de l’enseignement avaient plutôt cotisé pour venir en aide aux victimes et leurs parents.
Si j’étais le ministre de l’enseignement, j’allais retirer de leurs salaires l’équivalent de cette journée paresseusement chômée pour ensuite le distribuer entre les familles des victimes.
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