Après des jours de négociation, le gouvernement malien et la synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 ne sont pas parvenus à un accord.
Maliweb.net –C’est un dialogue de sourd qui s’installe entre le gouvernement et la synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016. Le dernier round de négociation entre les deux parties s’est soldé par un échec. Les enseignants maintiennent par conséquent leur mot d’ordre de grève de vingt-sept jours à compter du 17 mai.
Les syndicats des enseignants demandent un montant allant de 100 000 FCFA à 30 000 FCFA en fonction des ordres d’enseignement. « Une prétention finalement ramené à 80 000 FCFA », a expliqué Adama Fomba, porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants signataire du 15 octobre 2016 au site www.maliweb.net . Le gouvernement pour sa part a fait une proposition de 20 000 FCFA applicable en quatre ans. « C’est seulement au dernier jour des négociations que le gouvernement a ramené en deux ans. Nous avons jugé cette somme trop risible par rapport à nos attentes », a précisé Adama Fomba.
Sur le même point, les deux parties ne s’accordent pas sur le même terme. Le gouvernement ne veut pas entendre de prime de logement et parle de la valorisation de l’indemnité de résidence. Ce qui contrarie avec la position des enseignants qui demandent une prime de logement.
Concernant l’admission des enseignants des collectivités dans les services centraux du ministère de l’Education, le gouvernement a selon Adama Fomba, proposé la mise en place d’une commission de réflexion. Une proposition rejetée par les enseignants qui demandent la relecture immédiate des textes. Pourtant, de source gouvernementale, on estime qu’une telle disposition remettra en cause les textes de la décentralisation. Un argument balayé d’un revers de la main par le porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants, qui estime que les enseignants des collectivités représentent 95% du corps enseignant au Mali. « Il faut prendre le devant sinon dans cinq ans le système risquera de bloquer. Si le gouvernement ne le fait pas il faut que les enseignants le fassent », analyse-t-il.
Chaque camp ayant décidé de camper sur sa position, l’année scolaire est plus que compromise à moins de deux mois de la date de fermeture initiale de l’école. Seul un sursaut d’orgueil et de patriotisme pourra désormais éviter le pays d’une année blanche aux conséquences incalculables.
Abdrahamane Sissko/Maliweb.net