Malgré la pléthore d’effectifs et l’insuffisance d’heures de cours les enseignants refusent de quitter Bamako

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Et, soutenus par les syndicats, ils engagent un bras de fer avec le ministère de l’Education Nationale.

Dans le souci de faire l’état des lieux du corps professoral de l’enseignement secondaire, une mission du ministère de l’Education Nationale a sillonné les régions de Koulikoro,  Ségou, Sikasso et Bamako.

 

Nécessité de redéployer

 

L’équipe a relevé ce qui a été qualifié d’injustice dans l’affectation des enseignants. Au moment où les établissements publics du district enregistrent une pléthore d’enseignants dans toutes les disciplines, ceux de l’intérieur manquent cruellement d’effectifs. Par exemple, sur la rive droite du district, 500 professeurs touchent un salaire sans travailler, faute d’horaires suffisants: tandis que la loi prévoit 16 heures de cours par semaine pour les professeurs principaux et 18 heures pour les professeurs titulaires, les professeurs de Bamako n’ont que 4 à 8 heures de cours par semaine. C’est ainsi que le ministre de l’Education a décidé de redéployer le surplus d’enseignants vers les localités où il en manque. Une commission chargée du redéploiement a été mise en place depuis le mois de juin 2015. La commission a recensé les enseignants de Bamako et environs (Kati, Koulikoro, etc.), école par école. Pour dégager le nombre d’enseignants à redéployer, la commission s’est référée à la norme pédagogique qui prévoit les volumes horaires. La commission a fini par retenir les chiffres suivants, en termes d’enseignants à redéployer: pour l’académie d’enseignement de la Rive droite de Bamako: 140 professeurs; pour l’académie de la Rive gauche de Bamako: 54 professeurs. A l’académie de Kati, 4 professeurs sont concernés par le redéploiement, contre 17 pour l’académie de Koulikoro et 60 pour celle de Koutiala. La commission a ensuite proposé une liste nominative des enseignants à redéployer.

 

Levée de boucliers contre le redéploiement

 

Problème : cette proposition, qui devait rester confidentielle  jusqu’à sa validation par le ministre, est vite tombée dans les oreilles des enseignants concernés. Se sachant appelés à quitter Bamako, ces enseignants parlent de “déclaration de guerre” à leur encontre. Les syndicats d’enseignants se mobilisent aussitôt contre la proposition de redéploiement. “Nous considérons cette mesure comme une déclaration de guerre de la part du ministre de l’Education”, tonne un enseignant frappé par la proposition de redéploiement.

 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Ils doivent être affecter là où il y a le besoin. Ces individus qui connaissent rien et qui se croient au dessus de la loi. S’ils refusent d’aller là où le Ministre veut, ils vont purement et simplement être radier. Dans quel pays on se trouve bande d’en foirer

  2. arretez de publier de n’importe quoi.pendant qu’on redeploie certains d’autres sont encore mutes a bamako.c’est de la farce qu’il nous foutte la paix.

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