Chaque année c’est la ruée au niveau des promoteurs des établissements privés d’enseignement secondaire, général, technique et professionnel dans le district de Bamako. Certains utilisent le canon des relations parentales, personnelles pour avoir le plus gros contingent d’élèves.
D’autres mettent la main à la poche. Ils déboursent plusieurs millions de nos francs. Avoir le maximum d’élèves admis au diplôme d’Etude Fondamentale (DEF) signifie avoir plusieurs millions de FCFA de la part de l’Etat. Avec la complicité de certains conseillers techniques perchés au département de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales en plus des responsables des deux académies, le maximum d’élèves est orienté dans les établissements privés où le promoteur à débourser ou promis. Les critères de capacité d’accueil, des conditions adéquates sur le plan pédagogique, la qualité des enseignants et autres sont relégués au second plan. Ce qui compte pour les promoteurs et leurs soutiens au niveau du département et des académies c’est l’argent. L’amélioration de la qualité des produits de ces établissements est la dernière des préoccupations des deux prédateurs de l’avenir des enfants.
C’’est pourquoi de 2007 à 2009, un certain nombre de constats ont été faits. Il s’agit entre autres : l’inexistence au niveau de l’inspection de l’enseignement secondaire de la liste annuelle des établissements privés éligibles pour recevoir les élèves orientés par l’Etat ; l’inexistence de contrôle physique des élèves orientés dans les établissements privés ; la non implication des services techniques compétents dans les procédures d’application des conditions d’éligibilité des établissements. En plus, des difficultés d’identification des établissements ayant des dénominations et signes voisins ont été constatées en même temps que la répétition de noms d’élèves immatriculés dans les décisions d’attribution de la demi-bourse et des frais scolaires et l’inexistence de manuel de procédures pour le paiement des demi-bourses et des frais scolaires. Cette situation a eu pour conséquence le mauvais classement des dossiers de paiement de demi-bourses et de frais scolaires, des paiements irréguliers de frais scolaires et de demi-bourses d’un montant de 1 965 000 FCFA.
Amadou Baïdy Tall