Malgré les efforts consentis au plus haut niveau, difficile d’imaginer une issue heureuse pour notre école. La preuve, en dépit des dispositions pour le bon déroulement des examens de fin d’année, certains cadres de l’inspection générale de l’enseignement se font le malin plaisir de mépriser le travail abattu par les élèves. C’est à cela qu’on a assisté lors de la correction des copies du BT à Kati. A notre grande surprise, un juriste de formation et qui n’est même pas enseignant, a été désigné pour la correction des copies d’économie. Comme on pouvait si attendre, ignorant tout de cette matière, il distribuait les notes qui lui passaient par la tête. Selon des sources, il n’a distribué que des mauvaises notes aux candidats.
Pour les témoins, la scène était à la fois pathétique, ironique voire révoltante. Un faux professeur, inscrit sous le nom d’un établissement où il est inconnu. Même dans ces conditions, le bon sens aurait voulu que l’auteur de ce drame l’oriente vers la correction des copies de droit ou de français. Sans se soucier de l’avenir des élèves qui ne méritent pas ce triste sort, il a envoyé ce jeune homme chez les économistes.
Une fois sur les lieux, ce professeur d’académie fabriqué de toute pièce, faisait tout pour éviter de rentrer en contact avec les correcteurs de la sous commission économie. Dans la tache, il n’a pas tardé à montrer ses limites. Malgré les corrigés, l’homme était perdu. Car, certains points faisaient appel à la connaissance de la matière par le prof. Sur le tas, chaque correcteur a pris un lot de 100 copies. Tous les autres ont pu terminer avec les leurs, sauf lui. Après un moment d’attente, les autres ont été obligés de venir corriger le reste de ses copies.
Selon l’un des correcteurs, les notes qu’il a distribuées étaient très loin de ce qu’un spécialiste de la matière aurait pu donner. Alors question, au nom de quelle insouciance peut on sacrifier l’avenir des enfants d’autrui ? De toutes les manières, la réaction de l’Etat est attendue pour élucider cette affaire. En attendant, il appartient aux parents d’élèves de Kati d’exiger une nouvelle correction des copies d’économie.
Selon certaines sources, toutes les matières seraient aussi dans cette situation. Le ministre Salikou Sanogo est fortement interpellé.
A suivre !
Anta H