Le samedi 09 aout 2014, l’école supérieure des Hautes Études Techniques et Commerciales (Hetec), sise à Badalabougou, a commémoré son 10è année d’existence au Mali. Dans le sillage de ces festivités qui ont mobilisé plusieurs personnalités du pays, nous avons eu un entretien avec le directeur délégué dudit établissement, l’ivorien Yacouba Traoré. À travers ces échanges, nous avons voulu avoir d’amples informations sur cette école aujourd’hui très sollicitée pour la formation des cadres de notre pays. Une école qui a déjà fait ses preuves en dotant notre pays de spécialistes dans plusieurs domaines.
Nouvel Horizon : Bonjour Monsieur Traoré, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Yacouba Traoré : Je suis Yacouba Traoré, directeur délégué de l’école supérieure des Hautes Études Technologiques et Commerciales (Hetec).
Nouvel Horizon : Vous venez de commémorer le 10è anniversaire de votre présence au Mali. L’évènement était placé sous quel signe ?
Yacouba Traoré : Sous le signe de la maturité. Cela fait 10 ans que nous sommes au Mali, ce 10è anniversaire a été l’occasion de faire le bilan de notre parcours. Nous sommes arrivés au Mali en 2004. Au début, il a fallu nécessaire pour nous de démontrer notre savoir-faire.
Nouvel Horizon : Pouvez-vous nous faire l’inventaire de votre bilan et vos perspectives pour le futur ?
Yacouba Traoré : D’abord je tiens à demander aux étudiants et aux parents d’élèves de dire ce qu’ils pensent. Surtout les entreprises qui emploient nos produits, qu’ils disent ce qu’ils pensent de notre formation. Je pense que globalement le bilan est satisfaisant. La preuve est qu’à partir de Bamako on a lancé le Niger, la Guinée Conakry et nous projetons de nous étendre sur la Mauritanie et la République démocratique du Congo. C’est vrai qu’avec la crise il ya des choses qu’on n’a pas pu réaliser. Il faut reconnaitre que le Mali a connu une crise politique économique et sécuritaire qui a vraiment retardé nos ardeurs. Sinon notre ambition était de construire un campus digne de ce nom au Mali. Aussi nous voulons évoluer dans le domaine de l’après étude. Nous avons remarqué qu’il est difficile d’insérer les étudiants sur le marché de l’emploi après leurs études. Donc nous nous sommes tournés vers l’entrepreunariat. Un processus qui a déjà fait du chemin en Côte d’Ivoire. Nous allons essayer de copier ce qui se passe à Abidjan, c’est-à-dire ce qui est mieux. Ça consiste à appuyer les étudiants qui ont des projets. Et à partir de notre établissement nous allons créer des centres. C’est-à-dire nous allons créer l’environnement de l’entreprise. Les étudiants qui opteront pour l’entrepeunariat vont trouver un local où ils pourront travailler, faire passer leurs messages et recevoir leurs clients. Ils auront également l’appui de nos partenaires, des hommes du milieu. Ces personnes conduiront les étudiants. Nous sommes aussi entrain de voir au niveau des banques si elles peuvent éventuellement assister financièrement nos étudiants dans cette aventure.
Nouvel Horizon : Avez-vous été confronté à des difficultés ?
Yacouba Traoré : Bien sûr nous avons eu des difficultés. Par exemple quand on cherchait nos documents on a fait beaucoup de va et vient, alors que l’on aurait pu le faire en un laps de temps. Aussi, la question fiscale nous pose t-elle des problèmes. L’école au Mali n’est pas défiscalisée comme dans certains pays de la sous-région. Donc tout ceci coûte.
Nouvel Horizon : Pouvons-nous connaitre le nombre de produits formés par votre école ?
Yacouba Traoré : Cela se compte en millier. Et il ya beaucoup de sortant de notre école qui travaillent. Beaucoup sont même des cadres de ce pays et les exemples sont là dans les secteurs publics comme privés, dans les domaines de la communication, de la banque…
Nouvel Horizon : Pouvez-vous nous parler de vos filières de formations?
Yacouba Traoré : Bon nous avons beaucoup de filières de formation qu’on peut regrouper en deux groupes. C’est-à-dire les filières technologiques et les filières commerciales. Je peux citer pêle-mêle la gestion commerciale, la communication d’entreprise, la gestion des ressources humaines, le contrôle logistique, l’informatique de gestion…
Nouvel Horizon : Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit de la population?
Yacouba Traoré : L’appel, c’est dire aux parents d’élèves, aux étudiants et aux entrepreneurs d’avoir confiance à l’Hetec. Nous avons décidé de faire l’école autrement. C’est vrai que beaucoup de nos cadres ont été formés en Europe, aux Etats-Unis… Nous sommes venus avec un savoir-faire qui peut contribuer au développement de ce pays.
Propos recueillis par Modibo KONÉ
Mais pourquoi les diplomes HETEC ont été rejetés pour le concours de la fonction publique de cette année 2014
Je félicite et rémercie 'HETEC Mali de leur savoir faire. C'est une école sérieuse.
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