Lycée Mamadou M’bodj de Sebenicoro (LMBS) : Une administration novice s’installe, vive tension avec les enseignants et désarroi des parents d’élèves

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Pourtant depuis deux ans, le lycée Mamadou M’Bodj de Sébénicoro avait brillé dans plusieurs domaines: les résultats du Bac dépassaient la moyenne nationale (24,8% en 2015-2016), pas de sorties d’élèves signalées, sur le plan culturel et sportif que de résultats remportés.

En 2015-2016, ce fut la célébration du vingtième anniversaire du lycée sur initiative de l’administration scolaire et la très forte implication de la communauté de Sébénicoro (chefs de quartiers, parents d’élèves, associations d’élèves, etc.) et en toile de fond l’invitation de son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta aux festivités. C’est cette invitation qui a valu à l’administration scolaire du LMBS d’être dans le collimateur du ministre Barthélémy TOGO.

Il dira aux membres du comité d’organisation “Pourquoi avez-vous invité le président de la République? Savez-vous qu’il est exigeant?” Dès lors, s’ouvre une période de pression, d’intimidation et de chasse à l’homme à l’encontre des membres de l’administration. D’autres raisons expliquent cette chasse à l’homme que nous n’évoquerons pas ici.

Acte1: il y a deux (02) mois, madame le proviseur du lycée de Sébénicoro, plus expérimentée, est mutée au lycée Alfred Garçon (petit lycée de dix classes) et Madame Togo Hawa Saye, professeur d’allemand au lycée de Sébénicoro et belle sœur du ministre Kénékouo dit Barthélémy Togo est propulsée proviseur.

Acte2: le nouveau proviseur décide de mettre en place son nouveau cabinet (pardon, son équipe à elle). Deux (02) semaines après sa nomination, la surveillante générale est relevée de ses fonctions.

Acte3: le 05 avril, sentant la sortie du beau frère ministre du gouvernement, un autre acte est signé rapidement et le censeur est relevé de ses fonctions.

Les membres de la nouvelle administration du LMBS ont des caractères communs: ils sont tous sortis de classe, sans expérience administrative à deux mois du Bac et enfin ils sont tous de confession chrétienne protestante.

L’incompréhension et la frustration gagnent le milieu enseignant, la tension est palpable et les rencontres syndicales se multiplient pour dénoncer ces actes.

Quant aux parents d’élèves et élèves, c’est le désarroi, aucun membre de l’administration actuelle ne peut répondre à leurs nombreuses sollicitations…

Brin COULIBALY

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