Lycée Ibrahim Ly : Un lieu de transmission du savoir ou un poulailler ?

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Les  élèves du Lycée Ibrahima Ly étaient en grève de 48h du 7 au 9 janvier 2014 pour revendiquer leurs droits à l’administration. Il s’agit, entre autres, des frais de réquisitions, de la réfection  de leur salle informatique, l’augmentation du nombre de professeurs, l’assainissement de  l’établissement. Ils s’insurgent particulièrement contre l’état défectueux  de leur établissement qui a aujourd’hui tout l’air d’un poulailler.

 

Depuis sa création, le Lycée Ibrahima Ly n’a subi aucun renouvellement, encore moins d’entretien de la part des autorités en charge de cet établissement. Bien qu’il soit public, l’administration ne se soucie guère de la mise en place des structures adéquates et propices aux études. Pire, les problèmes des élèves de cet établissement ne sont pris en compte.

 

 

Selon le Secrétaire général de l’Aeem du Lycée Ibrahima Ly, Mody Soumounou, tous les ordinateurs sont en panne. De ce fait, les élèves ne sont pas initiés à l’informatique.

 

 

Certaines classes de 10ème Année manquent cruellement de professeurs d’Anglais, de Sociologie… L’aménagement de leur terrain de sport et la mise en place d’un service hygiène sont aussi négligés par les responsables de cette école. «Les autres établissements publics ont reçu leurs frais de réquisitions, mais nous, non», nous confie-t-il. Avant  de nous montrer la partie du mur qui s’est effondrée, il y a de cela un an.

 

 

A en croire le Proviseur dudit Lycée, il avait pris bonne note des revendications des élèves et avait adressé une lettre de recommandations le lendemain de cette grève de 48 h à l’Inspection de travail (Académie) et qu’il avait fait appel aux opérateurs économiques, mais toujours pas de réponse.

 

 

«Notre établissement a été créé depuis 1994, mais n’a toujours pas subi de rénovation, alors que l’école se trouve à la place d’un ancien marigot. Ce qui fait que nous avons d’énormes problèmes en début de chaque hivernage : l’eau ne coule pas  et la cour est tout le temps inondée. Ce qui a d’ailleurs provoqué l’effondrement d’une partie du mur. Il y a aussi des abeilles sous les plafonds. C’est une menace permanente pour les élèves et les professeurs. Plus grave, il n’y a que deux toilettes pour tous les personnels de l’administration. En outre, parfois on se débrouille avec nos propre moyens pour régler certains problèmes de la Direction», dévoile Ibrahima Diallo, Proviseur du lycée Ibrahima Ly.

 

 

Autrement dit, ce Lycée, loin d’être un cadre idéal où se transmet le savoir, ressemble plutôt aujourd’hui à un poulailler.

Le ministère en charge de l’Education est donc interpellé.

Hawa HAÏDARA

 

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