Lycée Fouta Toro de Fana : Seydou Tall pouvait-il agir autrement ?

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Dans sa parution N°470 du lundi 18 août 2014, le journal «L’Inter de Bamako» a publié notre article intitulé : «Pour avoir réclamé leur immatriculation à l’INPS, le promoteur du Lycée Fouta Toro à Fana licencie 14 professeurs». Cet article a certainement bousculé les affaires dans la mesure où deux (02) jours après sa publication, le Collectif des professeurs licenciés du Lycée Fouta Toro à Fana a reçu un extrait des conclusions de l’audience publique ordinaire du 02 juillet 2014 du Tribunal de travail de Koulikoro et cela par les bons soins de l’avocat du collectif en la personne de Me Seydou Koné, huissier de justice près la Cour d’appel de Bamako.

 

 

Pour l’instant, ces conclusions ordonnent au promoteur du Lycée en la personne de Seydou Tall le paiement des arriérés de 14 professeurs licenciés pour avoir réclamé leur affiliation à l’INPS. Cette affiliation, il faut le rappeler, est un droit pour tous les travailleurs en République du Mali et un devoir pour les employeurs.

 

 

Dans le cas du Lycée Fouta Toro, pendant cinq (05) ans le promoteur a prélevé sur les salaires mensuels des professeurs dudit Lycée au titre de la sécurité sociale des sous qui n’ont jamais été versés à l’INPS. C’est bien ce que nous aimerons appeler escroquerie flagrante dont s’est rendu coupable le sieur Seydou Tall.

 

 

Pour ce qui est du remboursement aux ayants droit des retenues sur salaires au compte de la sécurité sociale, mention n’en a pas été faite quand bien même il est hors de question que le promoteur Seydou Tall les dissolve dans ses fortunes colossales.

 

 

Il faut dire que ces retenues sur les salaires ne lui appartiennent nullement. Certainement, la Cour les récupérera sur Seydou TALL pour les remettre aux ayants droit qui le désireront ou les verser à leur compte à l’INPS. En tout cas, tout sauf que le promoteur les garde ! Mais que Seydou Tall agisse ainsi avec ses professeurs, cela surprendrait ceux qui ne l’ont jamais connu.

 

Pour un fin connaisseur de l’homme, il ne pouvait en être autrement car c’est quelqu’un qui a toujours navigué entre les partis politiques pour se faire une place «à l’ombre».

 

Témoignages

Selon des informations concordantes, Seydou Tall était d’abord au CNID (Congrès national d’initiative démocratique). En 2013, au compte du RPM, il s’infiltra dans le club de soutien à IBK à Fana. Mais lorsqu’il voulait s’emparer de la tête de ce club, celui-ci lui a dit que l’opportunisme politique n’avait pas «droit de cité» en son sein.

 

En fait lorsqu’il a tenté de se faire prévaloir du titre de candidat du RPM à la députation à Fana, son dossier a été rejeté. C’est ainsi qu’il quittera le RPM (Rassemblement Pour le Mali) pour un autre point de chute qui fut le MODEC (Mouvement pour un destin commun) de l’ancien ministre Konimba Sidibé. Là aussi, son dossier pour la députation a été rejeté.

 

Aujourd’hui, l’homme est retourné au RPM et bat déjà campagne pour être le maire de Fana aux élections communales à venir et cela sous les couleurs du RPM. Là aussi, il est fort à parier qu’en analysant bien le parcours de l’homme, il ne pourrait être le candidat du RPM lors des municipales !

 

La seule certitude aujourd’hui, c’est que Seydou Tall doit payer au Collectif des professeurs licenciés non seulement leurs arriérés de salaires, les retenues sur les salaires pour leur sécurité sociale mais aussi les dommages liés à leur licenciement. En entendant que la justice fasse son travail pour donner un coup d’arrêt à ces contrefactions. Parce que c’est l’avenir de nos enfants qui en dépend.

Prochainement, nous lèverons un autre pan de voile dans cette affaire du lycée Fouta Toro.

 

Fodé KEITA

 

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3 COMMENTAIRES

  1. La vraie raison est que le sieur TALL a dit a qui veut l’entendre que c’est des enseignants qui sont contre lui car au moment des legislatives c’est des gens qui ont soutenu la liste RPM dont il ne voulait pas, en dépit de l’intervention de la societe civile afin qu’il garde les enseignants jusqu’a la fin de l’année scolaire il a refusé; donc c’est a 2 mois des examens qu’il a renvoyé ces pauvres pour les faire remplacer compte tenue de cette rupture entre les enfants et leurs maitres il ne realisera que 10% au bac
    a cela il faut ajouter
    refus de mise en place de comité syndical, de reclamation de salaire, de versement de cotisation a l’INPS et il est soutenus par des vieux retraités qui sont majoritaires dans , toute chose que l’état doit interdire car ils sont retraités et doivent donner la chance aux jeunes de travailler; apres leur endettement a la banque il est entrain d’exciter celle ci a reclamer leur dette une maniere de les humiliés et les asphixiés pour de bon.

  2. Un acte très cruel de la part de ce promoteur, Monsieur Tall. La plupart des lycées privés à Bamako et à l’intérieur du pays fonctionnent d’injustice en injustice en abusant de leurs enseignants.

  3. …..Des pratiques courantes certainement dans d’autres établissements mais le problème est que les personnes avant de s’engager avec qui que ce soit doivent au préalable connaître leurs droits et faire des contrôles au niveau des différentes caisses dès la première année au lieu d’attendre 5 ans. Le Mali est pourri d’escrocs et de criminels de toit genre. Les caisses de retraite es doivent aussi notifier aux personnes concernées par courrier de leurs affiliations au tout début de leurs engagements. Tout est foutu dans tous les domaines au Mali.

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