Le Lycée Askia Mohamed (LAM) n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres, en vue de sa privatisation. Du moins, pas à notre connaissance. Mais tout porte à croire qu’il est victime, depuis des lustres, d’une OPA (Offre Publique d’Achat) qui ne dit pas son nom : il est au service exclusif du Proviseur Basséni Diarra et du Billeteur : gestion clanique des ressources humaines et financières, détournement à la pelle, achat de conscience et de silence… Tout y passe sans que cela n’offusque personne. Conséquence : les primes des profs sont dégustées à la petite cuillère. Au rythme que des prélèvements sont opérés sur le salaire des nouveaux enseignants. Sans discontinuer.
Décidément, l’encadrement des élèves au Lycée Askia Mohamed porte les germes de sa propre destruction.
Face à la gabegie ambiante au sein de l’Administration du Lycée Askia et à l’affairisme du clan qui la dirige, doit-on s’emmurer dans un silence pour éviter les foudres de sa colère ? Heureux, ceux qui se posent, encore, ces questions. Car, il y a longtemps que l’oligarchie de l’Administration du Lycée Askia a anesthésié les convictions. Avec espèces qui sonnent en trébuchant. Et partout, le même constat, l’amer constat : motus et bouche cousus. Personne pour dénoncer ces détournements à la pelle. On reste de marbre, face à la gestion clanique du Proviseur du Lycée Askia et du Billeteur. Mais surtout, face à cette gabegie ambiante qui hypothèque l’encadrement des élèves.
Partout, le même silence assourdissant. Parce que le tout-puissant proviseur du lycée Askia Basséni Diarra et son complice le Billeteur versent des liasses dans leur escarcelle. Donc, il faut applaudir leurs faiblesses, tolérer leurs fantasmes.
Le Lycée Askia ou une Entreprise familiale
Le Lycée Askia Mohamed est devenu, depuis des lustres, une Société Anonyme à Responsabilité Limité (SARL), un monde à part, avec ses « dieux », ses anges, ses prophètes et ses esclaves. Un monde, avec ses lois, ses règles. Un monde dans lequel prévaut une seule règle : le détournement de la masse de garantie des élèves.
En clair, depuis l’arrivée du proviseur du Lycée Askia Basséni Diarra, la masse de garantie n’a jamais été reversée aux élèves à la fin de l’année. La direction se défend avec bec et ongle qu’elle reverse, chaque année, au comité AEEM les 250F sur les 750F CFA. Et coup de théâtre : les 500F CFA restant finissent dans la poche du Proviseur Basséni Diarra et le Billeteur. Et leur devise reste : « bouffe et tais-toi, s’il en reste l’établissement pourra en bénéficier ».
Bien plus, les deux hommes ont poussé la complicité jusqu’à blanchir leurs argents sales dans l’investissement et le commerce. Tout en chantant le même refrain : tous ceux, qui ne sont pas avec nous, sont contre nous. Alors, il faut les briser. Coûte que coûte. Et quoiqu’il en coûte.
C’est tout le sens de l’affaire dite de la « gestion des sous générés par l’atelier technique de menuiserie ». Une affaire à travers laquelle, les deux princes de l’Administration du Lycée Akia, entendent régler leurs comptes avec certains collègues, dont le tort est d’avoir s’opposé à ces pratiques. C’est exactement ce qui s’est passé dans une autre affaire : la gestion des fonds destinés à l’infirmerie. Une structure dans laquelle il n’y a ni comprimé à fortiori une seringue pour soigner les élèves. Du coup, tous les infirmiers qui y viennent finissent par déserter. Plus grave encore, le Proviseur est lié au Billeteur par un deal. Malgré que ce dernier soit toujours impliqué dans des salles affaires comme le détournement des primes et le prélèvement sur les salaires des nouveaux professeurs au moment des rappels, reste toujours couvert par son mentor : le Proviseur Basséni Diarra.
Cependant, une certitude : ces deux responsables de l’Administration du Lycée Askia Mohamed se lèchent les babines au passage du magot.
Toutes ces sales affaires sont en cours au Lycée Askia. Mais personne ne lève le petit doigt. Conséquence : les fonds de l’établissement prennent des destinations inconnues. Pendant ce temps, le Proviseur et le Billeteur se la coule douce au volant de luxueuse bagnole le pied dans le champagne et la main sous le soutien-gorge.
Plus grave, cette gestion opaque a suscité la colère du syndicat de l’école qui, depuis, s’est mué dans un silence assourdissant.
Cependant, peut-on parler d’homme qu’il faut à la place qu’il faut, lorsque le Proviseur du Lycée Askia Mohamed Basséni Diarra et son protégé le Billeteur, règne, depuis des ans sur cet établissement secondaire ? Surtout que plusieurs dizaines de millions de nos francs ont pris d’autres destinations, jusque-là encore, inconnues. Peut-on parler de changement dans notre pays, lorsque tout est devenu normal au Lycée Askia : le viol du dénier public, le détournement, la corruption, le népotisme etc.
Peut-on parler de démocratie, lorsque les règles les plus élémentaires de la gouvernance, sont piétinées par ceux-là même, chargés de les enseigner ?
Peut-on parler de lutte contre la pauvreté, lorsque certaines structures, comme le Lycée Askia Mohamed sont victimes d’une Offre Publique d’Achat qui ne dit pas son nom ?
En revanche, toutes nos démarches pour rencontrer le Proviseur du Lycée Askia et son ami de fortune (entendez le Billeteur) se sont soldées par un échec.
Que se reprochent-ils au juste ?
Nous y reviendrons !
Jean pierre James