L’option d’une grève rejetée dans l’Enseignement supérieur : Les doléances du SNESUP satisfaites à plus de 90% !

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Le syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a fait le point  des revendications  sur la table du gouvernement. Il ressort de cette restitution que  les doléances sont satisfaites à plus de 90%, y compris l’application de la grille plafond à 3000 et plancher à 1368 au personnel de l’enseignant chercheur au Mali.

Face à la presse, le week-end dernier à Bamako,  le secrétaire général du SNESUP, Dr Abdoul Mallé a fait le point de l’état d’avancement d’une dizaine de doléances qui avaient été soumises au gouvernement. Parmi les acquis, il a  cité, entre autres,  le test d’intégration dans la Fonction Publique pour 442 sur 502 contractuels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, la signature le 1er octobre 2019 de l’arrêté de hiérarchisation de 33 agents sur 34,  l’augmentation de 02 ans de l’âge de la retraite pour les Assistants/Attachés de Recherche, les Maîtres-Assistants/Chargés de Recherche et la fixation des modalités d’application de l’augmentation de 20% de la grille indiciaire des Enseignants-Chercheurs.

Ce dernier point, selon lui, fait référence à l’article 66 qui stipule que «toute revalorisation  des rémunérations de fonctionnaires, relevant du statut  général, s’applique d’office aux enseignants-chercheurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique».  Aujourd’hui, explique Dr Abdoul Mallé,  ce point est satisfait à 52%. Ce qui lui fait dire que le SNESUP n’est pas dans la logique de partir en grève pour contraindre le gouvernement à appliquer entièrement les dispositions de cet article.

A ces avancées, il faut ajouter que le SNESUP a obtenu  «le  paiement des salaires des travailleurs contractuels de  l’Institut d’Economie Rurale par la subvention de l’Etat, l’annulation de la décision de licenciement des agents du Centre Régional de Recherche Agronomique de Sotuba, l’acquisition d’un car pour assurer la navette des travailleurs du pôle universitaire de Kabala, l’effectivité du fonds ‘’Etudes et Recherche’’, de 15 millions à 30 millions francs CFA par structure, pour appuyer les doctorants, l’accord pour l’attribution de passeports de service aux Enseignants-Chercheurs. S’y ajoutent le démarrage du paiement des arriérés d’heures supplémentaires, celui de la régularisation de la situation administrative et financière des agents de l’IER (Institut d’Economie Rurale) et du CNTS (Centre National de Transfusion Sanguine) et l’identification du site de construction de la Bibliothèque Centrale Universitaire. De telles avancées sont à l’actif du bureau actuel du SNESUP et font  dire à son secrétaire général que leurs «doléances sont satisfaites à plus de 90%».

L’occasion était ainsi indiquée, pour le bureau du SNESUP, de balayer d’un revers de main certaines allégations qui font état qu’il est resté amorphe face à l’application de l’article 66, dont l’état d’avancement  est susmentionné. Le bureau a aussitôt mis en garde ses détracteurs pour les tentatives de manipulation des travailleurs de l’enseignement supérieur contre le syndicat. «Ce sont des gens qui n’ont pas pu se faire élire, lors de la mise en place des comités du SNESUP», explique le bureau du SNESUP, qui passe à l’offensive : «Tous ceux qui vont utiliser le SNESUP à des fins personnelles et politiques seront attaqués au pénal pour faux  et usage de faux, usurpation d’identité ».

A cet effet, Dr Abdoul Mallé soutient qu’il travaille conformément aux conclusions de l’Assemblée générale unitaire du SNESUP du 27 décembre 2018 et promet  d’organiser le prochain congrès du SNESUP aussitôt que la crise sanitaire le permettrait.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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