Désormais les jeux vidéo font partie du quotidien des enfants de la capitale malienne. Il s’agit entre autre des jeux « Play Station », « Xbox », ou encore « Nintendo ». Ils sont entrait de transformer certains enfants en véritables chômeurs de classe. A 10 ans déjà, parfois moins, des enfants expriment une passion folle pour ces jeux au point d’oublier leurs cahiers et abandonner même l’école au profit des salles de jeu. Ces nouveaux endroits de divertissement qui poussent à travers les rues comme des champignons suscitent inquiétude et désolation chez les parents et les enseignants.
Jouer au jeu vidéo n’est pas une mauvaise chose en soi mais, c’est la manière de le faire qui inquiète les éducateurs et les parents. Certains éducateurs estiment que le succès de ce moyen de distraction risque de porter un coup préjudiciable à l’excellence souhaitée et la socialisation des enfants dans notre pays. « Un enfant qui s’adonne trop à ces jeux a moins de temps pour se consacrer à son cahier mais aussi pouvoir s’intégrer avec son environnement », affirme A. Camara, enseignant.
Aussi, ces genres de divertissement peuvent être des facteurs favorisant à initier l’enfant à la violence, étant donné que la plupart d’entre eux sont réalisés autour des scènes de violence.
Mamadou Koné, élève en classe de 7ème âgé de 12ans, est un féru des jeux vidéo. Il soutient qu’à la différence du foot et d’autres activités de jeunesse, le ‘’Playstation’’ constitue son premier moyen de distraction. En plus d’être un moyen de distraction, certains élèves du second cycle trouvent que le ‘’Play’’ participe au développement de l’intelligence. A ce sujet, Oumar Sow, âgé de 17 ans, élève en classe de terminale s’exprime : « j’aime les jeux vidéo parce qu’ils me permettent de bien réfléchir et de vite décider »
Si les jeux vidéo aident certains écoliers à bien réfléchir, chez d’autres c’est le contraire, comme Karim Traoré un élève en classe de 6ème « j’aime trop les jeux vidéo, mais cela n’a aucun apport avec mes leçons en classe ».
A noter que nombreux sont les élèves qui négligent ou abandonnent les études au profit de ces jeux. Pour cela, ils peuvent trainer quotidiennement jusqu’à des heures tardives dans les salles de jeu, sans susciter le courroux des parents, qui estiment qu’ils ne sont pas loin de la maison, mais en dérangeant tout le voisinage à cause des bruits qui proviennent de ces salles.
En somme, lorsque ces jeux vidéo sont utilisés sans mesure, ils impactent négativement sur l’enfant.
Fily Sissoko