Créé le 1er octobre 2005 dans la Région de Mopti, en pleine zone de Sévaré, l’Institut de Formation Professionnelle (IFP) de Sévaré est, à ce jour, ce qui reste d’un symbole fort de l’Etat malien en ce qui est de la formation des jeunes.
En pleine opération en juin 2007 pour répondre aux besoins de formation initiale, l’Institut de Formation Professionnelle de Sévaré a ouvert ses portes le 1er octobre 2005, dans la Commune rurale de Sokoura, Région de Mopti sur la route de Gao.
Avec le temps, cet Institut est devenu un centre multi-filières de formation avec un niveau CAP en mécanique-auto, menuiserie-bois, maçonnerie-carrelage et construction métallique.
Le niveau de Brevet de Technicien (BT) est constitué des filières en bâtiment, dessin bâtiment, construction métallique et hôtellerie.
De nos jours, l’Institut fait la fierté des populations du Centre du pays ; car, il s’agit d’un excellent centre d’apprentissage pour les jeunes dont la formation se pose avec acuité.
Si, dans ces derniers temps, l’Etat malien se félicite incessamment du travail qu’abat le personnel de l’Institut avec la nomination d’un Gestionnaire chevronné à sa tête, force est de reconnaître que c’est parce que l’accompagnement des plus hautes autorités de notre pays est ce qui doit être appuyé et n’a jamais fait défaut.
Du Nord du Mali où la crise a dispersé les populations poussées au refuge dans les pays voisins, le Centre du Mali ne tient aussi que sur le fil du rasoir.
Imaginaire ligne de démarcation lors de l’occupation, Sévaré demeure la ville de l’espoir à partir d’où l’Etat malien compte rasseoir son autorité de par ses symboles pour affirmer son existence sur le reste de son territoire.
Aujourd’hui, l’IFP de Sévaré qui nourrit les espoirs des populations des Régions en crise a plus que jamais besoin d’accompagnement pressant de l’Etat.
«Surtout en termes de moyens et d’appuis en divers», souligne un élève en fin de cycle.
Cet accompagnement, dit-il, est crucial en cette période de crise où les jeunes sont en proie au phénomène d’exode rural et aux tentations des mouvements terroristes.
L’essentiel est surtout de créer les conditions optimales à même de créer l’engouement des apprenants afin qu’ils voient en cette cité de savoir, un chemin d’avenir. Pour cela, il faut des moyens adéquats et attrayants. Surtout en ces moments où les autorités maliennes s’activent pour le développement du Centre et du Nord du pays.
Cyril ADOHOUN