Dans l’espoir de s’enrichir très rapidement, les jeunes scolaires réservent un triste sort aux écoles dans les sites d’orpaillage. Un phénomène lamentable à plusieurs égards. Avec des classes vides faute d’élèves, d’enseignants et souvent même de directeurs, presque tous attirés par les placers ou sites d’orpaillage traditionnel.
Dans la plupart de ces localités, parler d’école ou même d’élèves devient souvent une perte de temps puisqu’aux yeux des habitants, l’activité aurifère est plus juteuse. De ce fait, hommes, femmes, jeunes et même adultes, tous s’y mettent pour leur compte. Afin de décrier ce constat amer, le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et des langues nationales, Mme Togola Marie Jacqueline Nana ne cesse d’effectuer des investigations allant dans ce sens. C’est lors de son voyage la semaine dernière, dans les cercles de Kaniéba et Kita en la 1ère région, qu’elle a déploré l’état maladif des écoles dans ces deux localités. Elle a invité les autorités administratives, politiques, scolaires, les enseignants, les parents d’élèves, les collectivités et les comités de gestion scolaire de la région de Kayes à redoubler d’effort pour soigner l’école qu’elle qualifie de malade.