Levée du mot d’ordre de grève des enseignants : Les étudiants reprennent le chemin des amphis !

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Décidemment, ce début d’année 2012 aura été riche en bonnes nouvelles pour le Mali. Si le processus de reconquête du Nord promet des résultats concrets et rapides, il en est de même de la situation de l’enseignement supérieur qui vient de connaitre une avancée notoire suite à la sagesse des syndicats d’enseignants quant à la levée de leur mot d’ordre de grève illimitée pour des motifs d’Etat d’urgence.

Dr Abdoul Mallé

La grève illimitée des enseignants du supérieur, à la grande surprise de l’ensemble des acteurs du secteur, a été suspendue. La nouvelle est tombée dans la matinée du Lundi, avant d’être annoncée officiellement à la télévision nationale dans une déclaration faite conjointement par le Docteur Abdou Mallé, Secrétaire Général du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP), et Monsieur Youssouf Z. Coulibaly, Secrétaire à la communication du comité syndical de l’enseignement supérieur du Syndicat National pour l’Education et la Culture (SNEC). Les raisons de la levée du mot d’ordre de grève sont essentiellement l’Etat de guerre qui prévaut dans le Nord du pays et l’instauration de l’état d’urgence. Cette sagesse des syndicats a été saluée par tous les acteurs du système éducatif et l’ensemble de l’opinion nationale. Les étudiants pourront donc reprendre officiellement les cours dans toutes les facultés et grandes écoles du pays. Si cette suspension unilatérale de grève des syndicats apparait comme une lueur d’espoir pour la sauvegarde de l’année universitaire ; elle se présente également comme un argument de bonne foi dont ils pourront certainement se prévaloir dans les semaines à venir pour revenir à la charge quant à leurs différentes revendications. En d’autres termes, il s’agit tout simplement en quelque sorte d’accorder une présomption de confiance au gouvernement Django et plus particulièrement au nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui leur avait imploré de suspendre provisoirement leur mot de grève. Le département semble avoir compris cette réalité. Des informations de sources concordantes annoncent l’imminence du paiement des heures supplémentaires, une des revendications des syndicats, et la volonté du gouvernement de profiter de cette suspension pour trouver un compromis définitif avec les enseignants et prévenir toute autre interruption qui risque de compromettre définitivement l’année académique toujours menacée. Notons que les cours ont d’ores et déjà commencé dans certaines structures, notamment la faculté d’histoire et de Géographie (FHG) et l’école nationale supérieure (ENSUP), depuis hier. Les autres devront leur emboiter le pas au cours de la semaine. Après cette décision, encore une fois patriotique des enseignants, force est de reconnaitre que la balle est désormais dans le camp du gouvernement et des étudiants. S’il revient au premier de profiter de cette occasion pour rétablir la confiance avec les syndicats, il s’agira pour les seconds de faire preuve de maturité pour éviter toutes actions susceptibles de compromettre le déroulement normal des cours.
FOUSSEYNI MAIGA

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