Les préparatifs des examens de fin d’année : les élèves maliens entre angoisses et incertitudes

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Les élèves maliens s’apprêtent à affronter les    examens de fin d’année ; une année scolaire (2019-2020) marquée par plusieurs difficultés qui ont failli conduire à une année blanche. Les candidats du baccalauréat sont inquiets de leurs sorts. Si ce n’est pas la grève des enseignants qui a totalement perturbé les cours, c’est la pandémie du coronavirus qui a été à l’origine de la fermeture des écoles pour au moins deux mois.

 

Notre équipe a fait le tour de certains établissements de Bamako pour recueillir les impressions des acteurs de l’éducation. En effet, tous les élèves se plaignent et à tous les niveaux d’enseignement à cet effet Les candidats au baccalauréat se préparent avec difficulté après une année scolaire perturbée par des grèves des enseignants.

Les épreuves du baccalauréat doivent débuter le lundi 19 Octobre. Les élèves du public sont engagés dans une véritable course contre la montre pour se mettre à jour et ceux du privé se sentent pénalisés par cet examen tardif qui risque de gêner leurs inscriptions dans le supérieur.

Car rattraper 5 à 6 mois de cours en deux mois, c’est le défi que devaient relever les enseignants et les élèves des écoles publiques pour aller au bac. Entre séances d’exercices entre camarades de classe, cours privés et cours de rattrapage, les candidats à l’examen du baccalauréat malien ont vécu une année particuliers.

Kader est élève en classe de terminale science économique au lycée Ibrahima LY de Banankabougou.

‘‘Cette année, nous avons vécu plein de secousses avec la grève des enseignants. C’était dur et c’est encore dur pour nous, parce que nous n’avons pas pu achever le programme à temps. Nous sommes donc assez en retard par rapport aux lycées privés. Nous avons peur car nous ne savons pas exactement comment affronter les épreuves du bac.’’ 

Rattraper le temps perdu

A la seule différence, qu’ils ont connue une année presque normale. Ils se posent néanmoins bien des questions quant aux inscriptions dans les universités étrangères pour entreprendre des études supérieures dont les rentrées sont prévues en septembre. MAI est élève en classe de terminale, spécialités langues et littérature au lycée Ibrahima LY de Bamako :

‘‘Personnellement, mon ambition était de poursuivre mes études supérieures au Maroc pour faire de la communication. Mais je me demande si cela va marcher. Le temps est court et l’année a été perturbée. Nous sommes tellement bouleversés.’’

Aboubacar SOUMBOUNOU, Directeur des études (Censeur) au lycée Solidarité de Banankabougou :

‘‘Depuis la rentrée officielle jusqu’à maintenant, nous avons demandé avec le concours des différents collègues de créer des emplois du temps en-dehors des heures normales et demandé aux élèves de venir durant les après-midis afin de rattraper le temps perdu.’’

 

Mohamed SOGODOGO

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