Les membres de la coordination des écoles privées fondamentales à la presse : « Nous comptons arrêter avec les cours des classes de 9è année ! »

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Les membres de la coordination des écoles privées fondamentales ont, ce samedi 13 juin 2020, tenu un point de presse au sein de l’école des volontaires sise à Kalaban-Coro. Cela pour déplorer le manque de soutien de l’État aux écoles privées, exprimer leur ras-le-bol par rapport aux difficultés incommensurables que traversent les enseignants, demander l’ouverture des autres classes, le soutien de l’État, ou la fermeture des classes de la neuvième année.

Avec à sa tête Yamadou Keita, président intérimaire,Omégué Coulibaly et Moussa Attayer Maiga, les membres de la coordination des écoles privées fondamentales se sont fait entendre par ce point de presse. Déplorant les conditions de vie des enseignants privés victimes des peines dues à la covid-19, les conférenciers soulignent l’abandon des écoles privées fondamentales par le Gouvernement. Selon le président intérimaire Yamadou Keita, « Depuis que l’État a pris la décision de fermer les écoles courant mars, nous nous sommes conformés à cette décision jusqu’à ce mois de juin, estimant qu’on allait au moins bénéficier de son accompagnement ».D’après lui, tous les démarches et déplacements qui méritaient d’être fait ont, de suite, été effectués sans obtenir de satisfaction pour la cause des enseignants du privé. Exposant que 85% des écoles privées sont en location, il annonce qu’une grande proportion de ces proprios d’écoles privées ont investi uniquement pour « arrondir les fins de mois, voire pour faire face au quotidien de leurs familles ».

Afin de trouver une aide financière sur les fonds destinés aux couches vulnérables de la covid-19, Yamadou cautionne avoir écrit et signalé l’urgence du besoin au CAP, à l’Académie, au ministre de l’Éducation, ainsi qu’à la Primature. Président intérimaire qu’il soit, Yamadou Keita considère que ces écoles privées fondamentales qui, pour l’instant, ne sont pas prises en compte par l’État  font normalement partie des couches vulnérables de la maladie pandémique. Mais hélas, poursuit-il, « nous avons des charges auxquelles nous n’arrivons pas à faire face. Nous avons le dos au mur et sommes entièrement coincés et bloqués aujourd’hui de par nos engagements quant aux paiements des enseignants et autres personnels ».Puisque, ajoute-t-il, nous ne bénéficions d’aucun soutien de la part de l’État, notre sort est dans notre propre main.

Pour Omégué Coulibaly, l’argent des élèves de la neuvième année ne permet pas de payer le salaire des enseignants. Ce qui, pour les conférenciers, complique davantage les choses. D’après Coulibaly, 40% des parents d’élèves de ces classes de 9esannées n’arrivent pas à s’acquitter des frais de scolarité de leurs écoles.Il précise que ça fait trois à quatre mois que les enseignants ne sont pas payés par les propriétaires.D’où cette information : « Si l’État peut nous autoriser à ouvrir les autres classes ou qu’il nous vienne en aide pour la paie des salaires des enseignants. Si cela n’est pas fait, enchaînent les conférenciers, nous comptons carrément arrêter avec les cours des classes de neuvième, ils ne font que compliquer notre tâche ».

Pour Moussa Attayer, le moral des enseignants est cassé.Via une déclaration, les responsables du secteur énumèrent certaines difficultés : le salaire des enseignants demeure impayé, ainsi  que leurs frais de location ; absence de soutien de l’État après toutes les démarches entreprises  pour l’obtention d’un fonds sur l’argent destiné aux couches vulnérables ;le non-paiement des cotisations par les parents d’élèves…De ce désintéressement des autorités gouvernementales, les membres de la coordination se disent convaincus que les écoles privées fondamentales, les medersas sont en voie de disparition.

Pour la circonstance, nous avons, étant en pleine conférence, constaté que certains enseignants étaient en train d’être appelés via téléphone par les propriétaires de leur maison pour réclamer les loyers. En l’occurrence, si certains estiment que l’État ne peut pas gérer cette affaire compte tenu de la pluralité des écoles privées, pourquoi ne pas trouver une solution pour le cas de celles qui sont en règle, voire celles dont les salariés sont inscrits à l’INPS ? s’interrogent certains.

Mamadou Diarra

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