Les examens au Mali : Les raisons de l’échec des élèves

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Le résultat du baccalauréat malien, session de juin 2023, a été proclamé ce vendredi 4 Août 2023 avec un taux de réussite de 25,73 %.  Ce résultat est juste catastrophique !  Les causes ainsi que les responsabilités du taux élevé d’échec aux examens nationaux se situent à plusieurs niveaux.

D’abord, tout le monde parle du manque de niveau des apprenants sans pour autant s’interroger sur leurs profondes causes. Le mal est véritablement profond et cela mérite beaucoup de réflexions.

Interrogeons-nous sur le système éducatif du fondamental au secondaire, et même du supérieur : quel type d’enseignement sommes-nous entrain de donner à nos apprenants et cela dans quelles conditions ? Il faudra tout d’abord noter que toute bonne formation (éducation) requiert une base solide. Toutefois, si la base est ratée, c’est peine perdue. Or, si on se réfère sur le fondement de l’apprentissage de nos enfants, les conditions dans lesquelles les élèves ainsi que les enseignants se trouvent au niveau fondamental, c’est vraiment très déplorable : la pléthore dans les salles de classe, le manque d’enseignants, l’insuffisance de formation continue des enseignants, la variation sempiternelle de démarches pédagogiques, et j’en passe !

Au secondaire, ce sont les mêmes difficultés qui se poursuivent et même pire car à ce niveau, il y a une rupture pour ce qui concerne la démarche pédagogique à adopter. Parlons un peu de l’A.P.C (Approche par Compétences) la fameuse démarche pédagogique du secondaire qui ne rime surtout pas avec un effectif pléthorique. Or, la pléthore demeure une réalité cruciale dans nos établissements et constitue une énorme entrave pour la bonne marche de cette démarche pédagogique.

Ensuite, parlons des diverses responsabilités de cet échec. Beaucoup rejetteront ces responsabilités sur l’Etat sans savoir qui est réellement l’État. Pour un résultat satisfaisant à nos examens nationaux, chacun à un grand rôle à accomplir, que ce soit les gouvernants, les parents tout comme les apprenants.

Les premiers doivent veiller sur le bon déroulement du système éducatif favorable et apaisé ; les deuxièmes semblent avoir carrément démissionnés de leurs responsabilités.  Le constat est écœurant, il devient de plus en plus rare de voir à nos jours un parent d’élèves se rendre à l’école pour s’enquérir des nouvelles de son enfant au cours de l’année scolaire. Des fois, même en les convoquant, ils ne répondent pas à la convocation. Rares sont les parents d’élèves qui se rendent volontairement à l’école pour s’informer sur la ponctualité, l’assiduité, le comportement disciplinaire de leurs enfants au cours de l’année scolaire. Il est très difficile d’encadrer un enfant qui est laissé à lui-même par ses propres parents, c’est en conjuguant les efforts qu’on parviendra à obtenir un apprenant modèle.

Pour ce qui concerne les derniers, c’est-à-dire le noyau autour duquel notre analyse se porte, jouent également un rôle fondamental dans l’accomplissement de leur formation pour réduire le taux d’échec jugé trop élevé.

Le divertissement semble dominé la vie des apprenants en lieu et place de la lecture, des exercices d’application, d’apprentissage des leçons. Bien que tous les moyens pour un apprentissage adéquat et plus facile soient en leur faveur, les élèves préfèrent utiliser ces moyens pour des futilités en ne donnant place qu’à la paresse intellectuelle, au dégoût et au désintérêt pour les études.

Mais au-delà des responsabilités situées, nous pouvons constater que les apprenants d’une part sont victimes de l’inconscience, de l’insouciance des uns et des autres.

Mamadou Sanogo

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2 COMMENTAIRES

  1. Pour une souveraineté retrouvée , un Mali prospère, plus juste …..blabla….blabla….
    C’est la décadence totale de ce pays à l’abandon

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