Les bourses et trousseaux ont pour but d’aider et d’assister les jeunes étudiants. En particulier ceux n’ayant pas les moyens. Afin qu’ils puissent étudier dans de meilleures conditions.
Il y a quelques années, c’est avec les diplômes originaux qu’étaient retirés trousseaux et les bouses. Ce système a engendré énormément de problèmes. Notamment de nombreux cas de vol de diplômes originaux, de fraudes orchestrées dans le retrait des bourses de certains étudiants par des personnes fictives ayant en leur possession de faux documents et des renseignements confidentiel sur leurs victimes. ‘’Dieu sait comment ! ’’.
Des abus de pouvoir étaient manifestés par les membres de l’AEEM qui formaient un rang spécial lors des retraits. Ceux qui s’arrêtaient à ce rang spécial avaient le privilège sur ceux ayant passé des nuits blanches à attendre leur tour. En contre partie ces membres de l’AEEM recevaient un pourcentage sur les bourses de ceux qui faisaient recours à leurs faveurs. Il y avait aussi des agressions perpétrées contre ceux qui osaient se plaindre. Aujourd’hui, grâce à la bancarisation des bourses, les étudiants maliens ont beaucoup moins de problèmes. Mais jusqu’à présent les trousseaux et bourses ne sont pas perçus à temps. Ce qui est un véritable problème pour bon nombres de ces jeunes étudiants. . « Ne pas percevoir nos trousseaux à temps est un réel problème pour autres étudiants. Car beaucoup sont ceux d’entre nous qui ne travaillent pas. Donc, c’est avec nos trousseaux et bourses qu’on gère nos petits problèmes. Par conséquent, on est souvent obligé d’aller faire des prêt en attendant d’avoir accès à nos bourses», déclare Baby Touré étudiant en droit privé 2ème année à l’USJPB (Université des Sciences Juridique et politique de Bamako). C’est la même complainte chez Youma Diakité, étudiante en 1er année Math : « Nous avons commencé les cours depuis 4 mois. Et nous n’avons jusqu’à présent pas perçu nos trousseaux à plus forte raison nos bourses ».
Les trousseaux, comme le nom l’indique, sensé permettre aux étudiants de s’équiper ne tombe que plusieurs mois après le début des études.
Il y a encore quelques temps, les jeunes bacheliers venaient à la capitale Bamako pour suivre les études supérieures. Mais aujourd’hui, grâce à la politique de décentralisation des études supérieures , ils peuvent le faire à l’intérieur du pays, par exemple à l’université de Ségou.
Beaucoup de parents gagnent à peine de quoi manger, c’est pourquoi, il ne leur est pas aisé de mettre les enfants dans les meilleures conditions d’études. C’est là qu’il faut situer l’importance des trousseaux et bourses des étudiants. Mais hélas ! Ils n’arrivent presque jamais à temps. Ce qui pénalise bon nombre d’étudiants qui sont sensés ce servir de cette aide pour assurer leur transport, acheter le nécessaire pour s’équiper, étudier et même parfois régler leur frais de loyer ; Parce qu’étant loin de la famille.
Face à la précarité, certains étudiants ne peuvent pas s’adonner entièrement aux études. La résultante est une mauvaise formation universitaire. D’autre moins chanceux ne pourront pas faute de moyens, tenir jusqu’à la fin de leur cursus universitaire, hélas !
L’avenir de toute nation dépend de la bonne formation de ses cadres. Il est donc urgent que le nouveau gouvernement malien fasse tout ce qui est à son pouvoir pour assurer la relève avec une formation de qualité. L’octroi aux jeunes étudiant de leurs trousseaux et bourses à temps en est l’une des conditions.
Fatoumata Labassou Touré