Les autorités maliennes sont revenues samedi sur leur décision de rouvrir les écoles qui sont fermées depuis les violents heurts du 30 avril ayant opposé forces de l’ordre et étudiants sur le campus de la faculté des sciences et techniques de l’Université de Bamako.
Une étudiante a été tuée sur le coup et d’autres blessés dont le leader estudiantin, Hamadoun Traoré. Blessé au départ, un autre responsable estudiantin est par la suite décédé portant à deux le nombre d’étudiants tués lors de l’intervention policière.
Ces heurts ont précédé des affrontements inter militaires qui se sont officiellement soldés par 25 morts. Ils ont été provoqués pour semer le trouble et ainsi créer les conditions d’une déstabilisation du processus de retour à une vie constitutionnelle normale, ont cru savoir les autorités.
La suspension des cours avait été annoncée par le premier ministre, Cheick Modibo Diarra. Vendredi, le ministre de l’éducation, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Adama Ouane, avait annoncé leur reprise pour le lundi 7 mai.
Mais, samedi soir, un communiqué du gouvernement lu sur les mêmes antennes de la télévision nationale a fait part de l’annulation de cette dernière décision et du report de la réouverture à une date ultérieure qui n’a pas été précisée.
Toutes les écoles des trois régions nord du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal) sont fermées depuis l’invasion et la prise de contrôle de ces zones par des groupes rebelles en fin mars dernier. A l’instar de leurs maîtres, nombre d’élèves fréquentant ces écoles du nord du pays ont regagné le sud du pays où il leur a été accordé des conditions particulières d’inscription.
Source: APAnews DIMANCHE, 06 MAI 2012 15:56