Comme il est désormais de coutume depuis quelques années, la rentrée scolaire 2011-2012 du 03 octobre prochain n’a pas fait exception aux cris d’alarme qui déplorent les multiples maux qui jalonnent les années scolaires et qui minent les examens les sanctionnant. Malgré tous les efforts faits par le gouvernement pour redorer le blason à notre école, les acteurs du domaine n’ont guère cessé de mettre le bâton dans les roues du chef de l’Etat qui aurait aimé vivré autrement la dernière rentrée scolaire de son régime présidentiel. Hélas, tous les syndicats enseignants ne comptent pas lui faire ce plaisir de sortir tête haute avec le sentiment de devoir bien fait dans tous les domaines.
C’est ainsi que la joie et la fierté qu’éprouvent Koulouba et son équipe vis-à-vis des dernières réalisations, des pauses de première pierre par-ci, par-là, des inaugurations d’infrastructures de santé, de transport etc. contraste avec le souci que donne le préavis de grève déposé par le SYNEB (Syndicat National des Enseignant de Base) sur les bureaux dument concernés. En effet, pour cette rentrée scolaire 2011-2012, la réussite d’une année scolaire apaisée se trouve d’ores et déjà sapée, puisque les SYNEB n’entend pas lésiner sur les moyens. A u contraire les enseignants de base sous la houlette de leur secrétaire général Amadou Coulibaly comptent mettre les bouchées doubles pour obtenir satisfaction à leurs doléances posées déjà depuis des lustres. La fermeté qu’ils affichent dans leur menace de 120 heures de grève à compter du lundi 03 octobre , laisse a priori entrevoir une rentrée qui n’augure pas une année scolaire meilleure que les précédentes. Nul ne serait alors surpris de voir a nouveau les élèves du fondamental et du secondaire dans les rues dès le premières heures de la rentrée faute d’enseignants dans les classes pour la reprise effective des cours. La crise de cette année scolaire 2011-2012 est aussi perceptible à travers la sonnette d’alarme que tire l’AMS-UNEEM sur les tares qui continuent par planer sur notre système éducatif. Si on reconnaît par dessus tout que le forum national sur l’éducation avait suscité espoir et engouement par ses recommandations déjà en application et celles en voie d’application notamment la fameuse 10ème commune, il va sans dire aussi que bon nombre de recommandations sont demeurées lettre morte dans les tiroirs. Résultat : l’école peine à retrouver ses lettres de noblesse d’autan. Du coup, l’enchevêtrement des années académiques, la suspicion qui enveloppe tous les examens et concours, les allégations courantes de fraude et de fuite, l’organisation des marchés de diplômes pour ne citer que ces offres, sont autant de problèmes qui ne sont pas prêts à épargner cette nouvelle année. C’est ainsi que la presque tradition de crise de perpétue d’année au point où on se demande jusqu’où on se demande jusqu’où ira ce calvaire de nos élèves, étudiants et parents d’élèves. Une chose est cependant certes sûre. C’est que les concurrents de la course pour Koulouba 2012 feront de ce dossier casse-tête de l’éducation, leur cheval de bataille lors de la campagne électorale qui s’annonce. Ceci parce que ce secteur demeure pratiquement le seul où le régime sortant aura failli. A tort où à raison ? Le régime à venir nous le dira.
André