Suite aux sorties des élèves maliens lors des fêtes, le Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des langues Nationales, professeur Salikou Sanogo avait l’an passé, donné une instruction ferme aux Directeurs d’Académie d’Enseignement de sanctionner avec la dernière rigueur tout élève qui se rendrait responsable d’une sortie des élèves à l’approche d’une fête.
D’aucuns avaient pensé que cette sortie musculeuse du Ministre marquerait la fin de ces sorties fêtards des élèves. Mais c’était sans compter avec le manque d’autorité de l’administration scolaire, à commencer par le Ministre même et la toute puissance de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM).
Malgré cette instruction ferme du Ministre à ses poulains, les élèves continuent de se donner des congés à l’approche des fêtes. Certains établissements se donnent même plus d’une semaine.
Pour fêter la fête de la Tabaski, les élèves ont commencé à sortir au Mali depuis le mardi 01er novembre pour une fête qui était fixée au dimanche 6 novembre. Certaines écoles fondamentales de Bamako, notamment de la commune6, précisément de Niamakoro sont parties en congé pour reprendre jusqu’au mercredi 9 novembre. A Kayes, notamment au lycée public de Diéma, les élèves sont restés à la maison depuis le mercredi 02 novembre pour ne revenir que le mercredi 9 novembre. A Tombouctou, au Lycée Mahamane Alassane Haïdara, les élèves ont tenu une Assemblée générale le jeudi 03 novembre pour ne reprendre le chemin de l’école que le mercredi 9 novembre.
Un peu partout au Mali, les élèves se sont donnés au moins une semaine pour fêter un seul jour de fête qui était cette année fixé à un jour non ouvrable, le dimanche. En plus du forcing des élèves, certaines écoles privées aussi se plaisent à donner des congés non autorisés aux élèves dont elles ont la charge de former. Par exemple, une école professionnelle privée de Kadiolo a libéré ses élèves après les cours du vendredi 4 novembre et les a donné rendez-vous pour le mercredi 9 novembre. De quel droit cette école privée s’est inspirée pour chômer le mardi 8 novembre ?
Comme le ridicule ne tue pas, désormais au Mali, chacun fait de son côté ce qui lui plaît. Et tant pis au redressement du pays !
Que fera le Ministre après avoir été désavoué par les élèves ? Quelle sanction prendra-t-il à l’endroit de ses directeurs nationaux, directeurs d’académie et directeurs de CAP qui n’ont pas pu maîtriser leurs troupes?
Mais attention ! N’attendons pas grande chose de la part de Salikou. Car sous le règne Salikou au Ministère de l’Education, ça s’appelle impunité à outrance. Puisque jusqu’aujourd’hui, aucune sanction n’est tombée, pas en tout cas à notre connaissance, à propos de la spectaculaire fuite des sujets du DEF 2011. Les maliens n’ont que leurs yeux pour pleurer !
M’pè.