De nombreux détenteurs de diplômes décrochés dans des pays étrangers de retour au bercail, attendent sans succès depuis le début de l’année, l’homologation desdits diplômes en souffrance au niveau de la Direction de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Ils sont recalés rien qu’à ce niveau alors qu’il en faut beaucoup plus pour avoir un emploi. Du coup, ils accusent le département de tutelle d’être la cause de tous leurs malheurs.
L’Etat recrute au compte-goutte. Toute proportion gardée, le secteur privé recrute en considération d’une affinité ou en tout cas, d’un lien quelconque. Le taux d’auto emploi est quasi nul. Ces dernières années, l’armée nationale et les services de sécurité et de la protection civile sont devenus les plus gros employeurs. Or, ce n’est pas le premier choix généralement des hauts cadres qui ont suivi des formations pointues dans de grandes universités sur d’autres continents ou ailleurs en Afrique grâce à des bourses offertes le plus souvent par le Gouvernement. Ces diplômes qu’ils ramènent ne peuvent être opérationnels, s’insérer dans la production au Mali avant leur acceptation par les pouvoirs publics. Ils doivent subir la formalité de l’équivalence pour être versés dans un dossier de demande d’emploi et servir valablement. C’est un processus qui nécessite l’implication de plusieurs services relevant de différents Ministères. Il y a le Ministère en charge du personnel car, des fonctionnaires peuvent obtenir une disponibilité pour raison de formation dans une école hors du pays. Les diplômes obtenus dans ce cas, pour permettre à leurs détenteurs de changer de corps ou même d’obtenir un avancement, doivent également être homologués même si c’est l’Etat qui a financé leur formation. Le Ministère de l’Economie et des Finances qui abrite le bureau de l’équivalence est tout aussi impliqué car, avancement va de pair avec traitement indiciaire et revalorisation salariale. Il y a enfin et surtout le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui a la charge de vérifier l’authenticité des diplômes présentés en y mettant la dernière main au processus. C’est nécessaire car, les faux diplômes ont pignon sur rue. Mais c’est en même temps élémentaire en raison de l’informatisation des services à tous les niveaux et d’internet. On n’a plus besoin de fouiller des piles de paperasses entassées dans des armoires pour savoir que X ou Y a effectivement suivi une formation dans nos universités. Et si malgré tout, il y a un retard dans le processus d’équivalence des diplômes, cela relève de la mauvaise foi, c’est un refus de travailler. Les milliers de diplômés qui rongent leur frein depuis le début de l’année se plaignent tous, de la lenteur des travailleurs du Ministère de l’Enseignement Supérieur qui bloquent la chaîne. Salif K, boursier en fin d’études est particulièrement amer. Il a une promesse d’embauche, mais son futur employeur exige de voir son diplôme homologué. Il risque de tout perdre. Or, depuis janvier dernier, se plaint-il que le dossier est déposé pour équivalence, rien ne bouge. Il nous rapporte l’histoire de deux de ses camarades de promotion devenus inconsolables. Et pour cause, ils avaient une sérieuse opportunité d’embauche dans une société de téléphonie de la place. Mais tous ont raté leur première chance d’embauche au pays, faute de leur diplôme bloqué au-delà du délai de traitement supposé de trois semaines, annoncé au moment du dépôt des dossiers. Des investigations, il est ressorti que le blocage se fait au niveau du département que dirige le Professeur Madame Samaké, AssetouFounèMighan, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. A le croire, ce sont des milliers de jeunes diplômés à se retrouver dans cette situation car, pour déposer son dossier au bureau de l’équivalence, il faut faire la queue en raison du nombre important des déposants. Mais au bout de la chaîne, précisément au niveau du département de Madame le Professeur, c’est la torpeur dans le traitement des dossiers et pour les demandeurs d’emplois, ce Ministère est l’une des causes de leur malheur en ce qu’il fait gonfler le taux du chômage au Mali, ramant à contre-courant de la politique que le gouvernement prétend prôner.
Harouna K. Barry
Le diplôme ne peut pas systématiquement garantir un emploi à l’issu des études!
Le diplôme ne veut pas systématiquement dire emploi garanti à l’issu des études!
Madame le Ministre,
Moi, j’ai beaucoup d’estime et de respect pour vous. Je vous conseille de rendre le tablier avant l’heure de l’humiliation. Ne vous laisser pas humilier pour un Président qui n’aura pas de reconnaissance pour vous.
Les enseignants sont vos collègues, ne les affrontez pas jusqu’à un certain niveau car honneur vous reviendra de les rejoindre tôt ou tard. Je sais que vous êtes de bonne foi, mais vous semblez arrivé à vos limites. Hier, j’ai suivi votre interpellation à l’AN, vous étiez vraiment à cours d’argument. Vous étiez au bord de l’humiliation! J’ai senti la déprime en vous et cela sent une odeur d’acide. On ne vous sent plus votre caractère habituel de Professeur Orateur qui s’exprimait avec conviction et maîtrise de soi.
ET COMME ÇA N’ARRIVE PAS QU’AUX AUTRES, IL SEMBLE QUE VOS CONSEILLERS NE VOUS DISENT PLUS LA VERITE, LES MEMBRES DE VOTRE CORPS (ENSEIGNANTS) NE FONT PAS DE CADEAU A LEUR COLLEGUE MINISTRE ET VOUS ETES EN TRAIN D’EN ENCAISSE SANS VOUS EN RENDRE COMPTE. JE PENSE QUE VOUS MERITEZ MIEUX QUE ÇA, ET JE VOUS CONSEILLE DE VOUS RETIRER.
LES MAGISTRATS DOIVENT AUSSI SE BATTRE POUR L’HOMOLOGATION DU DIPLÔME DE LA MAGISTRATURE CAR C’EST UN INSTITUT DE FORMATION QUI LES FORME PENDANT DEUX ANS. LES AUDITEURS APRÈS DEUX ANS DE SPÉCIALISATION SORTENT COMME JUGES JUDICIAIRE OU ADMINISTRATIF ET RECONNU PAR L’ETAT MALIEN. COMMENT DE DIPLÔME OBTENU APRÈS DEUX NE SOIT PAS PRIS COMME UN DEA OU UN DESS. C’EST LAMENTABLE.
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