La commission thématique sur les questions enseignantes (CTQE) des partenaires en éducation et de l’UNESCO, à travers son programme de renforcement des capacités pour l’éducation, organise depuis hier mercredi, un atelier de trois jours sur l’élaboration d’une politique nationale des enseignants du Mali. Le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Kinane Ag a présidé la cérémonie d’ouverture en présence d’Hervé Huot-Marchand, représentant de l’UNESCO au Mali.
L’objectif était de renforcer les capacités des acteurs de l’éducation sur le processus et la méthodologie d’élaboration d’une politique enseignante. Il s’agissait également d’analyser les constats et les recommandations de l’étude diagnostique de 2015 en vue d’identifier les actions prioritaires à entreprendre pour le développement de la profession enseignante et de mettre en place une équipe technique nationale qui sera chargée de l’élaboration du document de politique.
L’élaboration d’un document de politique des enseignants, selon le représentant de l’UNESCO au Mali, Hervé Huot Marchand, nécessite l’utilisation judicieuse des documents produits au niveau national, mais aussi l’exploitation des ressources répondant aux normes internationales en matière de développement de la profession enseignante en vue de contribuer à l’atteinte de l’objectif de développement durable 4 de l’agenda 2030 de la communauté internationale et de l’agenda 2063 de l’Union Africaine. Le Mali, comme la plupart des pays d’Afrique, a exprimé le besoin de se doter d’une politique holistique de la question enseignante. « Dans ce sens, il a bénéficié de l’appui de l’UNESCO pour mener un diagnostic global sur toutes les facettes de la profession enseignante en 2015. Ce diagnostic constitue une étape vers l’élaboration d’une politique nationale sur les enseignants. Le besoin d’une politique holistique est très présent quand on regarde un certain nombre de faits concernant la profession », a-t-il défendu. A l’en croire, l’UNESCO, conformément à son mandat de coordonner la mise en œuvre de l’ODD 4 dans les pays, appuie le Mali à travers son programme de renforcement ‘’CAPED’’ à l’opérationnalisation des dix cibles de l’ODD 4, notamment la cible 4 C, qui recommande à tous les pays de s’assurer que les enseignants et les éducateurs soient autonomisés, recrutés et rémunérés correctement, motivés, qualifiés et appuyés dans le cadre de systèmes gérés avec efficacité et efficience, assortis de ressources appropriées.
Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Kinane Ag, a pour sa part, mis l’accent sur les défis de la question enseignante à savoir : la formation initiale et continue, la politique de recrutement, la gestion de la progression des carrières. « Face à ces enjeux, notre politique enseignante doit être dynamisée et doit gagner en lisibilité et en efficacité. Ce travail passe par l’élaboration d’outils et de documents de politiques et de stratégies, qui ne constituent pas seulement une actualisation des ressources préexistantes, mais qui soient conçues de manière renouvelée et inclusive ».
Bintou Diarra