L’école Malienne : Enfin, sur les rails

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Après quelques jours d’arrêt de cours à cause les troubles du 30 avril qui ont inquiété plus d’un sur l’avenir de l’école malienne, les choses sont rentrées dans l’ordre au niveau des écoles et facultés. Mais les séquelles ont été seulement que les examens de fin d’années sont reportés.

Le 30 avril 2012, il y eu un contre coup d’Etat des bérets rouges contre les bérets verts. Dans la foulée de ce contre coup, il y a eu l’affrontement entre les membres du Bureau de coordination de l’Aeem et leurs dissidents sur la colline de Badalabougou. La guerre des bérets a enregistré plusieurs morts. Deux étudiants ont perdu  la vie   et deux autres blessés dont le secrétaire général Hamadoun Traoré. Cette altercation   a amené les autorités de la transition à fermer du coup les écoles et universités jusqu’à nouvel ordre. Cette décision du gouvernement, selon le premier Ministre Cheick Modibo Diarra, avait pour but d’éviter que les élèves et étudiants ne soient mêlés à la crise sociopolitique en cours. Bien que des explications soient données, la décision prise a provoqué une panique généralisée au sein de la population  surtout au niveau des élèves et étudiants, parents d’élèves, autorités scolaires et universitaires qui s’interrogeaient  sur l’avenir de l’école.

Depuis quelques semaines, le constat est que tout semble rentrer dans l’ordre au niveau des écoles et facultés où les cours se déroulent dans le calme. Autrement dit, l’école malienne est sur les rails. Mais, force est de reconnaître que la fermeture momentanée des écoles a entrainé un chamboulement dans la programmation des examens de fin d’année. Pour terminer correctement les programmes de l’année, le Ministère de l’éducation, de l’alphabétisation et de la promotion des langues, à l’issue de sa réunion de cabinet du 16 mai, a refixé la date des examens des enseignements fondamental, normal, secondaire général et technique te professionnel. Prévus pour le moi de juin prochain, ils ont été au finish renvoyés au mois de juillet 2012. L’examen du Diplôme d’études fondamentales (Def) qui se déroulera en deux parties débute le 3 juin par les tests pratiques anticipés avant ceux écrits prévues du 4 au 6 juillet.

Les épreuves anticipées du Baccalauréat se réaliseront du 25 au 27 juin et celles écrites se passeront du 10 au 13 juillet 2012.   Les matières pratiques des examens des Instituts de Formation des Maitres (IFM) auront lieu du 18 au 23 juin, les examens oraux sont programmés du 11 au 18 juillet et les examens écrits débuteront du 23 au 27 du même mois de juillet. Les épreuves pratiques,  orales et écrites de l’institut de formation hégire de Tombouctou commenceront le 18 juin pour prendre fin le 27 juillet. Les épreuves de passage en 2è année et fin d’études de l’école de formation préscolaires (EFEP) se dérouleront entre le 11 juin et  le 27 juillet. Au niveau de l’enseignement technique et professionnel, le Certificat d’Aptitude Professionnel (Cap) commence le 2 juillet et le Brevet de Technicien (Bt) à partir du 16 juillet. Le Brevet de technicien agropastoral est fixé au 3 septembre 2012. Au niveau des Facultés des différentes universités, les cours se déroulent normalement. Les examens de fin d’année n’ont pas encore été programmés commencé à ce niveau.

Hadama B. Fofana

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Emploi des jeunes au Mali / L’école de la vie

De nos jours, il n’est pas du tout facile de trouver du travail en fonction de sa spécialité. Bon nombre d’étudiants, à la fin de leur formation universitaire, se créent un univers  idéal : «  un boulot stable, qui répondra à ma spécialité ». C’est dans cette constellation de rêves que beaucoup atterrissent dans ce monde appelé «  chômage ». Malgré cette dure  réalité, certains d’entre eux parviennent à transformer cet échec apparent en une réussite professionnelle. Ce mot de trois syllabes (chômage) existe-t-il réellement ?

« J’ai choisi la filière sociologie car j’avais un ami qui travaillait dans une ONG qui œuvre pour la sensibilisation des gens sur  la décentralisation dans les zones rurales »,  se plaignait AS, une  sortante de la FLASH qui travaille comme secrétaire dans une structure publique. Les exemples  de ce genre ne manquent pas de nos jours. L’intéressé fait le choix sans savoir les contraintes liées à ce métier. La formation universitaire, tout comme les études fondamentales et secondaires, ne sont que les notions de base que d’autres appellent les pré-requis. Cette formation est destinée à se préparer psychologiquement et physiquement face au monde créé par les déçus du produit finis de nos universités. Ce n’est pas un hasard, qu’à la base, c’est-à-dire au niveau  fondamental et secondaire, si nous observons une multitude de matières au programme.

Ceci a pour but de donner une base à l’élève dans l’exercice de son futur métier, même s’il n’est pas de cette spécialité.         Un combat se livre, celui de l’acceptation de cette réalité qui s’impose à la sortie de l’université. La désillusion, elle est grande mais comme le disait un penseur : « l’expérience n’est pas ce qui nous arrive mais ce que nous faisons de ce qui nous arrive ». Alors mieux vaut braver le vent et la tempête pour se faire une place même si c’est à l’arrière du bus. L’une des qualités appréciables chez un jeune diplômé sur le marché de l’emploi, c’est son sens d’adaptation en temps réel.

Car le monde de l’emploi est plein de surprises. Et cette situation s’explique par la présence d’un diplômé de formation agronome dans une agence de communication comme agent commercial, ou d’un administrateur civil qui s’est converti en journaliste. Ceci n’est pas étonnant car ce métier lui permettra de s’insérer dans le tissu social et apprendre des connaissances complémentaires avant d’avoir ce qu’il veut réellement, et pourquoi pas embrasser cette nouvelle carrière.

Le constat qui se dégage, malgré un contexte particulièrement difficile, est que  la plupart des diplômés arrivent à s’accommoder en surmontant cette dure réalité et à faire un succès incroyable.

Ousmane B. Dramé Dem  Fatou

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