Si rien n’est fait pour sauver urgemment l’école malienne, l’avenir de ce pays est compromis. Le développement du Mali repose sur sa jeunesse. La jeunesse est l’espoir de notre pays. Et cette jeunesse n’est pas très bien formée, elle n’est pas instruite.
Quel sort est donc réservé à ce pays ? Aucune nation ne peut se développer sans l’instruction de ses enfants. Le taux national d’admission au Diplôme d’études fondamentales (DEF), session de 2016 est de 30,02% contre 33,1% en 2015, prouve à suffisance qu’il n’y a pas d’espoir pour assurer la relève. Ce taux est dramatiquement faible.
Sur 235 524 candidats inscrits, seulement 66615 candidats ont décroché le premier diplôme du système éducatif malien, le DEF. Les résultats sont catastrophiques. Selon, les statistiques de cette année 168. 909 candidats n’ont pas le niveau de la classe de la 9ème année de l’école fondamentale.
A ce rythme, s’il n’y a pas de changement, l’école malienne va fermer ses portes. Ces résultats ne sont pas du tout encourageant. C’est ce qui nous pousse à dire que le Malien dans sa majorité n’est pas instruit. En aucune manière, la rigueur dans la surveillance ne serait justifiée ces nombreux échecs. En aucune manière, l’évaluation ne reflète le niveau exact des élèves ; il faut chercher d’autres moyens.
La situation est inquiétante, donc il y a une impérieuse nécessité de renverser la tendance, sinon l’école malienne risque de passer à trépas dans quelques années. Ces résultats interpellent tous les acteurs de l’école à savoir : le Ministère de l’Education nationale, les enseignants, les parents d’élèves et les élèves. Les conséquences de ce nombreux échecs seraient dus au fait que l’école malienne est devenue n’importe quoi, au regard du système éducatif malien. L’école est devenue un fonds de commerce, avec les multiples grèves des enseignants, des élèves ; la non maîtrise des programmes par certains enseignants ou chargés de cours ; l’impréparation des cours ou des leçons du jour ; le manque de suivi pédagogique des enseignants par le Centre d’Administration Pédagogique ; l’absence de renforcement de capacités des enseignants ; le faible niveau des élèves et la prolifération des écoles sans l’agrément.
Notre système éducatif souffre de ces maux. L’école malienne est malade à cause des pratiques précitées. Les résultats de cette année sont une honte nationale. Dans les autres pays, le taux de réussite varie de 70à 80%. Il est inadmissible, inacceptable et inconcevable que 70% des candidats au DEF échouent. Tous les acteurs doivent se remettre en cause. Cette situation n’est pas une fatalité, on pouvait l’éviter. Tout le monde doit jouer sa partition. Les acteurs doivent murir des réflexions sur la question. L’école doit être aujourd’hui au centre de nos préoccupations. Les enseignements doivent être tirés de ce chaos. Quand le ministre de l’Education nationale dit que les examens se sont déroulés dans les meilleures conditions mais que les résultats laissent à désirer, cela voudrait dire que les enfants ont été sacrifiés.
Cette situation est un drame. Les plus hautes autorités du Mali doivent situer les responsabilités pour éviter le pire. Actuellement, c’est la compétitivité entre les nations, mais si les Maliens ne sont plus denses dans le domaine scolaire, cela est grave pour notre nation qui compte beaucoup sur sa jeunesse. Il faut un sursaut national. L’école c’est l’avenir, elle est tout pour un pays en voie de développement comme le nôtre.
Les décideurs doivent s’impliquer afin de trouver des solutions aux problèmes de l’école malienne. Cela permettra de rehausser le niveau des élèves maliens et redresser la barre. L’instruction de nos enfants est hypothéquée et leur avenir n’est pas radieux.
David Keita
VOUS ETES VRAIMENT UN POETE MON CHER JOURNALISTE. J’AIME VOTRE MANNIERE DE DECORTIQUER LES CHOSES. A MON AVIS JE PENSE C’EST PLUTOT LE POLITIQUE QUI EST RESPONSABLE DE L’ECHEC DE L’ECOLLE MALIENNE QUI NE FAIT QUE MANIPULER LES ENFANTS .
Faire redoubler les élèves ne les aide pas.
Quand les enfants passent deux ans ou trois dans la même classe. Même s’ils finissent enfin par passer en classe supérieure. Ils y arrivent, psychologiquement et moralement usés et fatigués par les deux à trois ans de surplace que l’ETAT leur a fait subir. Certains n’arriveront même plus à se remotiver.
Surtout, si à cause des redoublements. Des élèves, au cours de leur scolarité sont rattrapés voir dépassés par leurs sœurs et frères cadets… Ces élèves sont découragés à jamais, et dans certains cas n’auront plus envie de continuer les études.
Le taux actuel, de plus en plus faible du nombre de reçus au Bac et au DEF Maliens, devrait inquiéter les Parents d’élèves. Le risque que le Système ‘ Élitiste ‘ qui existait dans les années 1960-1970 jusque dans les années 1990, menace à nouveau.
L’Etat masquait ses insuffisances, en bridant, en bloquant la scolarité de bons nombres d’enfants. Parce que, en réalité, les structures d’accueil des scolaires dans la Capitale de notre pays et dans ses autres chefs lieux administratifs qui abritent les écoles, étaient saturées.
L’ETAT avait instauré un système ‘ Élitiste ‘. Une sorte de… non pas un racisme de couleur de peau ni ethnique ou de religion, mais plutôt un racisme social, qui favorisait les enfants de familles, de Personnalités ou de Notables en vue. Ce serait dommage de revenir à un tel système discriminant.
L’une des solutions, ne serait-elle pas de créer une Université dans chaque capitale régionale… ? Mais aussi de créer des Lycées, non seulement dans chaque Chef-lieu de Cercle, mais en plus des Lycées dans chaque Chef-lieu d’arrondissement… ?
De nos jours, même si les élèves ne font pas tous des études universitaires… s’ils ont au moins le BAC, ils peuvent aborder les apprentissages et la vie professionnelle avec plus d’assurance… ?
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