Dans tous les pays, la formation de l’homme est sans nul doute le facteur primordial de lutte contre le sous-développement.
Le Mali, pays sous développé ne fait donc pas exception à la règle, mais cette formation est plus que jamais perturbée par d’incessantes grèves des enseignants et qui ne peuvent que mener les enfants à des années facultatives et parfois même blanches.
Les jeunes se rendent à l’école pour ne plus rien apprendre, préférant aujourd’hui chercher d’autres débouchées que de rester sur des blancs qui ne font que compromettre davantage leur avenir.
Chez tous ces élèves, il y a un désespoir qui leur fait perdre leur équilibre, dans la mesure où, ils sont traumatisés par le comportement inconscient de leurs enseignants, responsables pourtant de leur avenir et de celui de la Nation.
L’école est donc devenue un véritable casse tête, car, quand les étudiants finissent avec leurs problèmes, ce sont les enseignants qui prennent la relève. C’est le cas d’aujourd’hui.
Je leur demande une prise de conscience.
Les Enseignants doivent donc abandonner leurs passions et les coups de cœur pour réfléchir, analyser, afin de comprendre les conséquences fâcheuses que peuvent engendrer leur comportement actuel.
Ils doivent apprendre à reculer, à voir clair, à concéder et être d’accord avec eux-mêmes, ensuite avec les autres. Cela ne sera ni de la faiblesse, ni de l’abdication, ni une fuite, mais plutôt être mûr, conséquent, réaliste, raisonnable, en un mot responsable.
L’histoire tôt ou tard retiendra le comportement de tout un chacun.
Ce qui me paraît une vérité incontestable et évidente est que, personne n’aime passer toute sa vie sur les blancs d’école et la meilleure partie de sa force productive à étudier. Les études ont un temps. Le travail aussi.
On sait que parmi les enseignants, il y a des déchets, des pourritures, des fainéants, des vauriens dont le dessein est de nuire eux consciencieux.
Je demande à nos gouvernants de donner une pleine conscience à ces enseignants qui ont en main les destinées de ce pays.
Cela me paraît d’une grande importance et ne peut se faire que par un enracinement réel de tout notre système éducatif. Il faut mettre l’école à l’abri de toutes les pressions d’où qu’elles viennent.
Les enseignants doivent avoir une pleine conscience de leurs responsabilités d’éducateurs et savoir l’assumer.
Ils ne doivent pas être des formateurs peu éclairés manquant de sérieux.
Notre corps enseigne dont faire preuve d’abnégation et de dévouement et jouer un rôle de premier plan dans la marche de notre pays vers le progrès.
Mamadou S. Diallo
Enseignant à la retraite