Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’enseignant, le bureau de la Subdivision du Syndicat national de l’Education de base (SYNEB) du CAP de Sébénikoro a organisé une conférence débats sur le thème : « Causes et impacts de l’échec en milieu scolaire : Quelles propositions de remédiation ? » Cette rencontre a permis aux participants de connaitre les causes et impacts de l’échec en milieu scolaire avant de proposer des solutions.
La conférence s’est tenue le jeudi 27 octobre 2016 à l’école Sébénnikoro II en présence du secrétaire général du bureau SYNEB de la Subdivision du CAP Sébénikoro, Seydou Sangaré, du représentant du DCAP de Sébénikoro Moussa N. Kéita et plusieurs personnalités du monde scolaire.
Cette conférence qui a mobilisé des militants du SYNEB, des représentants des syndicats amis (SNEC, SYNEFCT), des présidents des Comités de Gestion Scolaire (CGS), des directeurs d’écoles vise plusieurs objectifs. Il s’agit entre autre de contribuer à l’amélioration significative des taux de réussite scolaire à Bamako en général et au niveau des écoles relevant du Centre d’Animation Pédagogique de Sébénikoro en particulier. L’occasion était aussi opportune pour les participants de faire l’état des lieux du phénomène de l’échec scolaire en général et au niveau du CAP de Sébénikoro en particulier, souligner le rôle et la responsabilité des acteurs (enseignants, parents, autorités scolaires, organes de gestion etc.) par rapport au phénomène de l’échec scolaire, présenter une proposition de pistes de solutions et de recueillir les suggestions.
Durant cette journée, les conférenciers, Douty Coulibaly, ancien secrétaire général du SYCEF et SYNEB du CAP Sébénikoro et Aladji Coulibaly, conseiller pédagogique au CAP de Sébénikoro ont exposé les causes, les impacts et proposé des solutions à l’échec en milieu scolaire. Pour Douty Coulibaly, l’échec peut être d’ordre individuel ou collectif, de l’enseignement fondamental jusqu’à l’enseignement supérieur y compris l’enseignement spécial et le secteur de la recherche scientifique. Parmi les causes, il a cité les causes pathologiques, les inadaptations scolaires et les inadaptations familiales.
Au cours de la rencontre, plusieurs solutions ont été proposées. Parmi lesquelles : faire en sorte qu’il y’ait une adéquation entre la formation dans les IFM et les pratiques pédagogiques dans les classes, faire en sorte que l’ensemble des professeurs des IFM soient des sortants de l’ENSUP ou qu’ils bénéficient de formation accrue en pédagogie, moraliser les examens de fins d’années à tous les niveaux, pourvoir les écoles en personnel enseignant de profil et en nombre suffisant en vue de gagner le pari du ratio maitre –classe, veiller à une harmonisation ascendante et descendante du processus de formation continue du personnel enseignant.
Ils ont aussi proposé de veiller à la régularité du suivi de proximité, de poursuivre l’implantation des CA à travers les écoles, les doter en matériels adéquats et en veiller à la régularité des séances, d’implanter des Comités pédagogiques au second cycle et veiller à leur opérationnalisation, d’initier les enseignants aux techniques d’élaboration des Termes De Référence (TDR) de leurs besoins de formation. Il a été aussi proposé d’organiser les formations pendant les vacances en vue du temps réel d’apprentissage, veiller à l’organisation des Conférences Pédagogiques périodiques, d’encourager les bons enseignants et les Directeurs d’écoles à la fin de chaque année scolaire (par le DCAP), doter les CAP en moyens logistiques, didactiques et financiers consistants.
Notons qu’en 1966 soit 50 ans, l’OIT et UNESCO ont adopté une recommandation concernant la condition du personnel enseignant. Cette recommandation est un instrument important entre les mains des syndicats .Depuis 1994, l’UNESCO a d’ailleurs consacré la journée du 5 octobre Journée Mondiale des Enseignants pour rendre hommage aux enseignantes et enseignants du monde entier de tous les ordres d’enseignement, ainsi qu’aux personnes qui se consacrent à la recherche en éducation.
Wassolo