La branche de la section de l’enseignement supérieur et de la recherche du syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) était face à la presse la semaine dernière pour expliquer le bien fondé de la grève qu’elle observe depuis le 17 octobre. Ainsi, pour le conférencier, le syndicat demande au gouvernement d’apposer sa signature sur l’accord intervenu avec le précédent gouvernement le 6 mars 2012. Une requête à laquelle, le Gouvernement ne veut pas apporter satisfaction.
ette conférence de presse s’est déroulée dans l’enceinte de la bourse du travail. Elle était co-animée par le secrétaire général du SNEC Tibou Telly et le secrétaire général de la section de l’enseignement supérieur et de la recherche, Ismaïla Komé. Dans son exposé liminaire, M Komé, de préciser que contrairement à ceux que beaucoup de nos compatriotes pensent, le motif de cette grève n’est pas d’ordre financier.
Il a par contre précisé que les revendications du syndicat qui ont conduit à la grève au niveau de l’enseignement supérieur depuis le 17 octobre s’articulent autour de trois points.
Premièrement, il s’agit de lancer l’appel à candidature des mandats sous administration provisoire, le niveau rectoral, le deuxième point à trait aux paiements immédiats des heures supplémentaires d’encadrement de mémoire 2010-2011 et les heures supplémentaires des cours 2011-2012. Et en troisième lieu, il s’agit de la signature par les autorités en place de l’accord intervenu entre le syndicat et le précédent gouvernement le 6 mars 2012. Pour le conférencier, cette dernière revendication est la plus importante et constitue le point d’achoppement des négociations. S’agissant du dernier point de revendication, M Komé a regretté l’attitude du département qui ne veut rien entendre.
” Comme seul réponse, il nous demande un moratoire, sans pour autant préciser son contenu. Chose que nous jugeons inacceptable. Nous sommes partant pour le moratoire mais à condition qu’on connait les clauses du moratoire ” a-t-il soutenu.
S’agissant de l’incidence financière de cet accord, il a révélé que le syndicat eu égard à la situation du pays est prêt à attendre jusqu’à ce que la situation financière du pays s’améliore. “ Sinon, n’eut été le coup d’état, la signature de cet accord devrait intervenir vers fin mars 2012 et le payement devrait commencer en avril” ” a-t-il souligné.
” En tout cas nous sommes toujours ouvert aux négociations et dialogue, mais si le gouvernement reste dans cette logique, nous aussi, nous allons camper sur notre position” a assené M. Komé. Avant d’ajouter : ” Nous avons renoncé aux indemnités d’encadrement des mémoires, ce que l’Etat économise à travers çà est deux fois plus importante que la formalisation de l’accord du 6 mars “.
De son côté le secrétaire général du SNEC Tibou Telly a déclaré qu’il revient au gouvernement maintenant de faire un peu d’effort au lieu de tout expliquer par la crise.
Kassoum THERA