Le ministre Hamadoun Konaté à Paris : « Cette année, la rentrée scolaire sera réelle dans la région de Kidal »

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Dans son discours d’ouverture, Boubacar Dembélé, président de la mouvance présidentielle de France a indiqué que cette date du 19 Septembre est symbolique pour tous les partis politiques membres de la mouvance présidentielle, par le fait qu’elle marque l’anniversaire de l’accession du président IBK au pouvoir. C’est dans cette optique, dira-t-il, que la coordination de France des partis politiques de la mouvance présidentielle a organisé cette conférence-débats afin d’informer la communauté malienne de France sur des questions qui touchent la nation, notamment le processus de mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger. Mais aussi, retracer auprès des Maliens de France, le bilan des deux ans au pouvoir du Président IBK. Pour animer cette conférence, deux membres du gouvernement se sont succédé au pupitre, Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord et Choguel Kokalla Maïga, ministre  de l’Economie Numérique de l’Information et de la Communication, Porte-parole du gouvernement.

Un accord dont rien ne peut empêcher la mise en œuvre !

Le ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté a fait un exposé détaillé sur l’accord de paix et de la réconciliation nationale.

De prime abord, le ministre Konaté a indiqué que la première particularité de cet accord se justifie par le fait qu’il a été partagé par  toutes les couches du peuple, à travers une large communication, des concertations et échanges sur le document qui le caractérise. Un document architecturé sur sept (7) titres, vingt (20) chapitres,  soixante dix (70) articles et quatre (4) annexes.

Aussi dit-il, cet accord a été négocié, paraphé et signé sur des principes directeurs qui préconisent la sauvegarde de la souveraineté nationale. Cela, à partir du respect des lignes rouges édictées par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. A savoir, la sauvegarde de la forme républicaine, de la laïcité, l’unité et l’intégrité territoriale du Mali .

La deuxième particularité qui a marqué et favorisé le processus de signature de l’accord, aux dires du ministre Hamadoun Konaté relève du fait que les protagonistes aux pourparlers étaient tous des responsables de leur organisation, à savoir, nantis de pouvoir de décision. Qui se sont engagés, à ne nouer aucune alliance avec les organisations des narcotrafiquants et djihadistes.

Comme troisième particularité qui fonde le sérieux de cet accord, le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord a évoqué l’accompagnement de la communauté internationale, des pays frères, ainsi que la qualité de la médiation algérienne.

Avec un ton ferme, Hamadoun Konaté dira que rien ne pourra empêcher la mise en œuvre effective de cet accord.  Comme preuve de cette réalité, il a indiqué que le Comité Technique de Suivi de cet accord tient régulièrement ses assises. Un comité qui dira-t-il, est désormais piloté par un ancien ministre, non moins ancien Commissaire au Développement Institutionnel, Lassine Bouaré.

« En Octobre, la rentrée scolaire sera réelle partout au Mali, même dans la région de Kidal », telle a été la bonne nouvelle annoncée par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire et  la Reconstruction du Nord, lors de cette conférence-débats.

Le bilan des deux ans d’IBK au pouvoir passé au peigne fin 

Le second conférencier de cette rencontre était le ministre de l’Economie Numérique de l’Information et de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga. Lequel plantera le décor en ces termes : « nous sommes venus pour donner des informations de source gouvernementale à la demande de la communauté malienne de France, afin que les Maliens de l’extérieur, les chercheurs, les journalistes, en un mot tous ceux qui s’intéressent au Mali ne soient alimentés seulement aux sources de la rumeur ou de la conjecture ». Il dira par la suite que faire le bilan, même d’une année de gouvernance n’est pas chose facile, à fortiori celui des deux ans du président IBK. Selon lui, cela pourra être ennuyeux pour l’assistance, tellement les actions posées sont énormes et les chantiers vastes. C’est pourquoi, dira le porte parole du Gouvernement, son intervention s’axera sur certains domaines dits de souveraineté qui sont des préoccupations de premier ordre. A savoir, la diplomatie, la défense et la justice.

Bien avant, le ministre Maïga dira qu’avant de porter une appréciation sur le bilan d’un nouveau régime, il faut toujours poser les questions suivantes : Où est ce qu’il a commencé ? Dans quel état il a trouvé le pays ? Et quels sont les engagements pris par lui ?

A cet effet, le porte-parole du gouvernement rappellera que le président Ibrahim Boubacar Kéita a été élu en 2013 avec un projet de société, décliné en programmes de gouvernement des différents Premiers ministres qui se sont succédés. Mais la réalité est qu’il a trouvé un pays, dans lequel tout était à refaire, avec un taux de croissance à l’ordre de 0%, affecté par une crise multidimensionnelle. Ce taux passera à 7 ,5% en 2014.

Par rapport à la Défense, le ministre Maïga dira que l’outil de défense est en train d’être organisé et structuré de telle sorte que les forces de sécurité et de défense puissent assurer pleinement et pour toujours la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que l’intégrité du territoire du pays.

« Il ne faut plus que notre armée se plie face à 500 personnes seulement qui décident de prendre des armes contre le pays » a indiqué Choguel Maïga. Pour ce faire, il dira que la nouvelle Loi d’Orientation  et de Programmation Militaire est faite de sorte que l’armée  soit dotée de moyens conséquents, fasse les formations nécessaires et être mise en ordre afin que tout ce qu’on a connu ces dernières années soit un lointain souvenir. Comme effort en ce sens, il dira que dans le budget d’Etat qui vient d’être adopté, les questions de défense et de sécurité en occupent la première place.

« Nous sommes conscients que quelque soit l’issue de la mise en œuvre de l’accord, l’outil de défense que le président de la République aura pour toujours en sa possession constitue l’armée malienne » a laissé entendre le ministre Maïga.

Dans le domaine de la diplomatie, le porte-parole du Gouvernement dira que durant ces deux années, l’essentiel des efforts des plus hautes autorités  a été consacré au retour de la paix au Nord.  « Sur ce plan, il y’a lieu de se réjouir que toutes les décisions prises au niveau des Nations-Unies ont été votées à l’unanimité des Etats membres, sans oublier le fait que toutes les organisations sous régionales et africaines parlent d’une seule voix dans le processus de retour de la paix au Mali, d’où la preuve que la diplomatie malienne a pleinement joué son rôle » a indiqué Choguel Maïga.

Concernant la Justice, il a annoncé que les reformes les plus courageuses sont en cours pour permettre aux citoyens d’accéder à un service de justice qui réponde aux exigences de l’heure. Dans la foulée, il n’a pas manqué de citer entre autres l’avènement très prochain de l’Office National de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite, les différents projets de loi déjà adoptés qui favoriseront la bonne gouvernance.

« Sur le plan de la Défense, de la Sécurité, de la Justice et de la Diplomatie, le Mali est de retour sur la scène internationale, il a plus de visibilité. Les Forces armées maliennes sont en train d’être organisées, équipées, mises en ordre de bataille pour assurer l’intégrité territoriale de notre pays et la sécurité des personnes et des biens » a tranché le porte-parole du Gouvernement. Qui, dans un exposé explicite va égrener un long chapelet de réalisations et chantiers ouverts dans le domaine du développement économique, social et culturel par le président IBK et son gouvernement.

Cette conférence-débats a donné l’occasion à de nombreux compatriotes (chercheurs, journalistes et étudiants) de porter à la connaissance des ministres présents leurs perceptions de la gouvernance  et des grandes questions de l’heure. Ils ont tous salué cette initiative du Gouvernement malien, avant de l’exhorter à multiplier de telles initiatives auprès d’autres compatriotes de la diaspora.

Moustapha Diawara, chargé de mission-MENIC

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