Ce lundi matin, le ministre en charge de l’Education était en conclave avec les directeurs d’académie du Mali. Il s’agissait de fixer la date la mieux appropriée pour l’ouverture des classes en cette année spécifique 2012-2013. Pour l’occasion, en fonction des problèmes spécifiques à chaque académie, ces différents directeurs conviendront avec le ministre des meilleures conditions d’ouverture des établissements d’Enseignements fondamental et secondaire.
Dans la salle « Bakary Traoré », le ministre Adama Ouane du département de l’Education fait un briefing encourageant sur l’état d’avancement de l’école malienne avant d’inviter tous les directeurs d’académie à occulter les problèmes spécifiques de l’Ecole au niveau de leurs circonscriptions scolaires respectives en vue de trouver ensemble une meilleure date pour l’ouverture prochaine des classes. Tous les directeurs d’académie ont répondu à cette rencontre qu’on pourrait qualifier « d’échange d’idées entre autorités scolaires».Tour à tour, les directeurs d’académie ont émis leurs avis sur une éventuelle date de l’ouverture prochaine des établissements scolaires du fondamental et du secondaire. Il a surtout été question d’échelonner les dates d’ouverture selon les classes du lycée et du cycle fondamental. Compte tenu du contexte actuel dans lequel vit notre pays, et de celui de l’école en particulier, il a été demandé à chaque acteur de se surpasser pour un effort supplémentaire en vue de continuer l’œuvre déjà entamée par le département. Par ailleurs, le ministre a remercié les directeurs d’académie pour avoir réussi l’année scolaire dans un contexte difficile et n’avoir ménagé aucun effort pour organiser les examens et proclamer les résultats sans problème et à la satisfaction de tous. Au cours de cette rencontre ; il s’agira de voir dans quel contexte il faut respecter le temps réel d’apprentissage tout en rapprochant la date de la rentrée scolaire vers les derniers jours du mois de septembre et en rompant du coup avec la vieille tradition du 1er octobre. Sur ce plan, les directeurs d’académie n’ont pas observé la langue de bois : chacun d’eux a émis des avis convergents ou divergents selon la nature des problèmes de chaque académie.
Le directeur d’académie de Koulikoro a été aussi bref que précis. Dans la circonscription de son académie, il y a des classes qui ont perdu leurs tôles. Non seulement il n’y a pas de tables et de bancs suffisants, mais les effectifs sont pléthoriques. Par ailleurs, les écoles communautaires qui ont été transformées en écoles publiques se trouvent dans des locaux provisoires. « Il faudra alors trouver des locaux propres avant que les propriétaires ne les expulsent », a indiqué le directeur d’académie de Koulikoro. Quant au Lycée de Nara, il est logé dans un jardin faute de local. Le Conseil de cercle pourra-t-il résoudre ce problème ?, interroge le directeur d’académie de Koulikoro avant de poser la question concernant le programme de la 11è Année conformément à la reforme en cours car les 10è spéciales seront en 11è dès l’ouverture prochaine.
Les doléances des directeurs
Le directeur d’académie de la Rive droite de Bamako, lui, dira que les locaux du Lycée de Niamakoro sont actuellement occupés par des déplacés du Nord : il faudra donc les déloger en vue de l’ouverture des classes. Ensuite, le directeur de l’académie de Ségou évoquera les dégâts provoqués par les grandes pluies de cette année : des écoles en banco qui ont croulé partout, des maisons détruites. Les quelques classes restées debout sont occupées par les populations sans abri. Le directeur a par ailleurs insisté sur le programme pour les 11è. Il n’est pour un rapprochement des dates, mais veut plutôt un retardement de l’ouverture des classes pour pallier les multiples problèmes auxquels l’école est confrontée cette année. Le directeur de l’académie de Bougouni, lui aussi, n’est pas allé avec le dos de la cuillère : il demande à ce que le recrutement des enseignants soit fait dans les délais requis. Il demande aussi un censeur et un proviseur pour le lycée de Koumantou. Le directeur de Mopti est beaucoup plus tranchant : selon lui, il n’est pas possible de faire la rentrée avant le mois d’octobre car dans sa circonscription, les classes sont occupées par des déplacés du Nord. Mieux, il informe qu’il sera difficile d’ouvrir les classes avant la session spéciale. Il ajoute que les nouveaux programmes relatifs à la reforme ne sont pas du tout maitrisés par les enseignants de lycée. Bref, les constats sont amers, certes, mais ils sont francs.
Au regard de ces multiples problèmes, quelle date sera la mieux indiquée pour l’ouverture 2012-2013 ? En tout cas, c’est à l’issue des échanges entre le ministre et les directeurs d’académie qu’une ou des dates idoines seront arrêtées pour l’ouverture des classes. Toutes les probabilités militent en faveur du 24 septembre pour les écoles fondamentales, le 1er octobre pour 12ès années des lycées. Les 11è et 10è suivront aussi à des dates différentes.
Abdoulaye Faman Coulibaly
Bon, il sagit de cette date de rentrée prochaine, au lieu de prevoire le 24 sept(fin du moi) il fallait prendre le 1er oct, en tous cas cest une proposition.
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