Les examens du DEF ont commencé ce matin sur toute l’étendue du territoire national du Mali. À ce titre, le journal Le Pays s’est rendu à l’école privée Ba Mariam de Bamako pour recueillir des témoignages.
L’examen du Diplôme d’études fondamentales (DEF) constitue la première épreuve pour tous les élèves du fondamental et plus précisément des classes de 9e année. C’est une classe charnière entre le fondamental et le secondaire. Comme chaque année, le Mali organise cet examen à la date de ce lundi 4 juin 2018. Le Mali compte cette année 31 000 candidats dont 51 % des filles repartis entre 209 centres.
À cette occasion, nous nous sommes rendus dans un établissement privé à Kabala dans la commune de Kalabancoro. L’école Ba Mariam, située à l’Est du grand terrain de Football, compte cette année 73 candidats dont 3 se sont absentés dans leur centre.
Tout compte fait, le directeur de l’établissement, Diakaria Souleymane Dembélé, se dit confiant. Des difficultés ont été rencontrées au cours de l’année notamment du côté des parents qui ne viennent jamais répondre à leur appel et à forte raison venir récupérer leur bulletin. Les mensualités ne sont pas payées tant que les élèves ne sont pas chassés de la classe.
Nonobstant ces quelques difficultés, le directeur pour la bonne réussite de cet examen de ce matin a organisé en collaboration avec d’autres établissements un DEF blanc le 16 avril 2018 au cours duquel 13 admis sur 73 candidats. Ce qui a constitué une légère avancée par rapport à l’année dernière où il n’y a eu que 9 admis sur 53 candidats. L’organisation de cet examen a été entièrement financée par ces trois établissements.
Diakaria Souleymane reste confiant en ses élèves et espère sur un grand pourcentage puisque le programme a pu être exécuté à 99,8 % et l’année a été sans perturbation. Du côté des élèves, beaucoup d’entre eux sont à leur première fois, d’autres à leur seconde. Tous se disent inquiétés, stressés. À ce titre, nous avons également écouté des élèves avant leur entrée en salle. Tous se disent confiants parce que le programme a été bien exécuté. Abou-Dramane Coulibaly, élève à la 9e année, est à sa 2e fois. Il n’entend point avoir peur puisqu’il se dit avoir pris beaucoup de courage cette année pour relever le défi.
Quant à Diarrah Bamba, elle est à sa première fois, malgré tout elle garde confiance en elle-même puisque les cours ont été normalement exécutés par les professeurs. L’administration a pleinement joué sa partition, confie-t-elle. Maintenant, « la balle est dans notre camp », ajoute-t-elle.
De son côté, Mamadou B Traoré est lui aussi à sa 1re fois, il dit également n’avoir point de peur parce que confiant en soi-même. Mais, il regrette qu’il ne soit pas suivi par ses parents. « Jusqu’ici je n’ai pas vu mes bulletins parce que mes parents n’ont pas été les récupérer », explique-t-il.
Rappelons que cet examen s’organise cette année dans un contexte un peu différent; un contexte d’insécurité grandissante qui nous laisse croire qu’il n’y aura pas de DEF partout au Mali.
Fousseni TOGOLA
Bonne chance
Comments are closed.