Entre le Syndicat National de l’Enseignement et de la Culture (SNEC) et les promoteurs d’écoles privées, rien ne va. Après un meeting, organisé samedi dernier, le Syndicat était face à la presse ce lundi. C’était à la Bourse du Travail. Il s’agissait pour eux de dénoncer les conditions de vie des enseignants, d’une part et d’autre part, de faire le bilan de l’année écoulée.
Licenciements abusifs, des salaires en dessous du SMIG, payés en retard ou non payés, absence de salaire pendant les vacances…. Voici la liste non exhaustive des difficultés rencontrées, au quotidien, par les enseignants des écoles privées. A cela, il faut ajouter le refus de certains promoteurs d’écoles à leurs enseignants de constituer un syndicat.
Pour le SNEC, ce dernier élément, est la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. Cette situation ne peut plus durer, dit-il. D’où ce meeting organisé samedi pour dresser la liste des difficultés que connaissent les enseignants à Bamako et l’intérieur du pays.
Deux établissements scolaires sont indexés par les syndicalistes. Il s’agit du Collège Horizon et du Lycée Michelle Allaire. S’agissant du Collège Horizon, fruit de la coopération entre la Turquie et le Mali, la gestion du personnel rappelle, à bien d’égards l’époque de l’apartheid. C’est, du moins, ce qu’a déclaré le secrétaire général du SNEC, Maouloud Ben Kattra.
« Sept (07) de nos collègues ont été licenciés dans cet établissement avec pour seul motif qu’ils ne respectent pas les personnes âgées », a dit Ben Kattra. Et de poursuivre : « qui peut enseigner le respect des ainés aux Maliens fussent-ils des turcs ?»
Pour garantir aux enseignants du privé, des conditions de vie et de travail décentes, l’idéal a indiqué Ben Kattra, c’est l’adoption d’une convention collective conforme au code du travail.
Pour sa rentrée syndicale, le SNEC était face à la presse, ce lundi. Le thème choisi à cet effet est : « école publique gratuite et de qualité pour tous ». Selon Ben Kattra, la convention signée à Dakar en 2000 par notre pays de rendre l’école publique gratuite et de qualité pour tous à l’horizon 2015, est loin d’être une réalité. Pour étayer ses propos, le secrétaire général déclare que 4.400 élèves admis au DEF ne seront pas orientés cette année. Pour un besoin d’enseignants estimé à 13000 l’Etat ne dispose que de 1900 enseignants. Les reformes de l’enseignement secondaire sont vouées à l’échec, faute de formation adéquate des enseignants. Pire, a dit Ben Kattra, pour la fin des examens prévue pour le 15 octobre dans le nord, on y prévoit une rentrée pour le 17 octobre prochain, alors que les conditions de sécurité ne sont pas réunies.
Mamadou Togola
Du courage Mr le maire, comme le disait IBK “Dieu ferait apparaitre la verite, un jour”.
Mais dans tous ca et si l’ordre venait de chez les IBKs. Car apres tous son fils avec son entourage cherchent a occuper les lieux (Depute, maire et quoi d’autres)
Comments are closed.