Les épreuves écrites du baccalauréat malien se déroulent ce matin sur toute l’étendue du territoire malien. La nouveauté du BAC de cette année que les candidats vont composer sans leurs moyennes annuelles qui ont été prises en otage par les syndicats des enseignants de l’enseignement secondaire général.
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On comprend le silence des autorités scolaires qui n’ont d’ailleurs rien entrepris pour donner satisfaction aux syndicats. Car ce cafouillage est une aubaine pour les structures impliquées dans l’organisation des examens au Mali. Surtout avec le système de repêchage.
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Le système de repêchage est très dangereux, car les candidats au Bac passent depuis un certains temps avec une moyenne de 7,50 voire 8/20. Cette situation s’explique par le faible niveau des futurs cadres de la nation. Les étudiants, ils sont très nombreux dans les facultés, qui ont des difficultés à s’exprimer en français à fortiori de rédiger une simple lettre administrative.
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Depuis son accession à la souveraineté nationale, l’Etat malien a consenti des efforts considérables en vue d’un système éducatif pouvant aboutir au développement économique et social et culturel de tous les fils du pays.
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A l’instar de la majorité des pays africains, le Mali s’est préoccupé de l’éducation des générations montantes. Ses efforts, qui traduisent la volonté politique exprimée par
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La charte d’Arusha (1990), notamment apprend que sans participation populaire, il n’y a pas de développement. Il est en effet inacceptable que le peuple soit exclu du processus de prise de décision. Chacun comprend que l’école n’est pas seulement l’affaire de l’Etat, mais de tous. Seule une école créée par les efforts conjugués de toute une communauté est susceptible de réussir.
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L’école malienne démocratisée.
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Le Mali s’est engagé à démocratiser le secteur de l’éducation afin de lutter contre l’analphabétisme. Mais malgré
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Il suscite donc un partenariat basé sur la participation des populations aux efforts de développement. Cette approche, à la base de la décentralisation inscrite parmi les objectifs centraux de
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Avec l’accroissement démographique, l’Etat est dans l’incapacité de couvrir les besoins éducatifs de tous les Maliens d’âge scolaire. Aussi, les populations ont crée des écoles pour les gérer, elles-mêmes, ce qui a comblé un vide au sein du système éducatif. Dans le cadre d’une dernière réforme du secteur, le Mali- à travers la politique nationale du développement décennal de l’éducation- a donné une place privilégiée à la participation communautaire au processus éducatif.
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Les écoles communautaires sont le fruit de cette participation. Pour la réalisation des objectifs de cadre d’action de Dakar 2000, l’Ecole communautaire est d’importance capitale.
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L’école publique classique est devenue un secteur inquiétant
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Héritée de l’époque coloniale, l’école publique classique est la plus répandue des écoles (environ 90% des effectifs scolarisés) hors medersas. La méthode d’enseignement utilisée à l’école publique est la pédagogie frontale. Le maître en véritable détenteur du savoir parler et les enfants en quête de savoir l’imitent.
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Le français sert à la fois de médium et de matière d’enseignement. L’école publique est une structure étatique centralisée sur le plan budgétaire administratif et pédagogique. Le cadre pédagogique de cette école est fixé par le ministère de l’Education Nationale qui forme, fournit et rémunère les enseignants à cet effet.
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Les enseignants maliens travaillent dans les conditions rudimentaires.
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Les enseignants maliens travaillent dans des conditions très difficiles ce qui contribue quotidiennement à les démotiver et à rendre l’école publique non performante.
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L’école malienne est en déliquescence totale.
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Le Mali est entré dans le 21ème siècle avec ¾ de sa population active analphabète. La décentralisation du système éducatif consacre le transfert de l’école aux municipalités mal préparées à assumer de telles responsabilités.
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La revalorisation de la profession enseignante peut encore faire rêver.
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Moustapha GUITTEYE
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