L’école en danger à Tombouctou : Une grève locale des enseignants du fondamental paralyse l’école depuis une semaine 

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Depuis la semaine dernière, les élèves du fondamental sont dehors dans toute la région de Tombouctou. Etonnés, puisque dans le reste du pays les enfants sont en classe, nous avons approché monsieur Mohamed Almouloud Cissé, Secrétaire Général de la coordination régionale du Syndicat National de l’Education de Base (SYNEB). Il nous a révélé que la grève est locale c’est-à-dire elle ne concerne que Tombouctou.

Pourquoi vous êtes en grève pendant que vos collègues du reste du pays sont en classe ?

Monsieur Cissé répond : « nos collègues du reste du pays ont déjà bénéficié leurs primes d’hiérarchisation et de reclassement, mais ici à Tombouctou, nous n’avons rien reçu. C’est pourquoi nous avons déposé sur la table des autorités régionales un cahier de doléances contenant 3 points de revendication à savoir : le payement des primes d’hiérarchisation, le payement des primes de reclassement et le payement des arriérés de salaire. Nous avons même organisé une marche pacifique pour nous faire entendre, mais rien de concret. » A la question de savoir pourquoi les enseignants des autres régions sont rentrés en possession de leurs dus et ceux de Tombouctou non, monsieur Cissé rétorque que c’est une négligence de la part des autorités régionales. Car rien ne peut justifier ce retard dans le payement de ces primes dans la mesure où l’Etat prend généralement toutes les dispositions. « Si les collègues des autres régions sont payés et nous non, c’est que quelque part ça ne va pas chez nous », a-t-il laissé entendre. Le Secrétaire Général de la coordination régionale du SYNEB a tenu à nous faire savoir que le bureau national du SYNEB est informé et soutien la grève. Car cette situation a trop duré selon lui.

Monsieur Cissé a conclu en lançant un appel à l’endroit des parents d’élèves de la région de Tombouctou. Il les invite à comprendre leur lutte qui leur a été imposée par les autorités régionales. « Nous aimons bien les élèves qui sont par ailleurs nos enfants et nos frères au même titre que ceux qui nous critiquent. Si nous sommes dehors, c’est le seul moyen pour nous faire entendre ».
Oumar BARAKA.

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