Dans le cadre du lancement de ses activités, l’Association Gao Nouvelle Génération (AGNG) a organisé une rentrée culturelle dénommée « HOYANDI » au cours de laquelle une conférence- débat sur la déliquescence des valeurs morales de notre école avec comme thème « Evolution, Contraintes et Opportunités » a été animée par M Sarmoye Boussanga et Mohamed I Mohmoud Baby, tous deux anciens dirigeants de l’AEEM. C’était le samedi, 28 mai 2011, à la Pyramide du Souvenir. La cérémonie était présidée par le président d’honneur de l’association,M. Soumeylou Boubèye Maïga, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, président d’honneur de l’AGNG, en présence du président de l’AGNG, M. Mahamadou Farka Wagué.
Tout d’abord, le président l’association Gao nouvelle Génération, Mahamadou Farka Wagué, au nom de l’association, a présenté à son Excellence Monsieur le ministre « toutes nos félicitations » pour sa nomination et prié Allah, le Tout- Puissant de lui accorder la baraka nécessaire pour mener à bon port la délicate et lourde tâche à lui confiée. « Le ballet diplomatique que vous avez entrepris depuis peu pour aider à la résolution de ce problème épineux d’insécurité dont sont victimes les régions Nord du Mali est connu, suivi et apprécié à sa juste valeur. Nous vous encourageons à persévérer et à porter plus haut encore notre diplomatie afin que le Mali soit plus visible et considéré en cette heure de mondialisation à la concurrence rude et impitoyable », a lancé le président.
C’est par récépissé n° 514 G-DB du 28 août 2006 naissait l’Association Gao Nouvelle Génération AGNG. Elle a l’ambition d’être un creuset de rassemblement et de mobilisation de tous les ressortissants de la région de Gao pour un développement intégral et durable de leur terroir. Par conséquent, un instrument au service de l’union sacrée dans la fraternité, la solidarité, l’entente et la cordialité, cultivant des nouvelles attitudes positives, à savoir un changement de mentalité et de comportement en vue d’un engagement plein et désintéressé pour le développement de la région.
Mahamadou Farka Wgué dira que pour réussir cette noble mission, celle-ci doit être inscrite, des objectifs à la mesure des ambitions qui animent ses adhérents constituent les grands axes de sa démarche. Il s’agit, entre autres, de rassembler les ressortissants de la région de Gao sans distinction aucune dans un nouvel élan de participation plus active au développement de la région, de promouvoir la culture et le sport dans la région par des actions d’échanges, de participer à la dynamisation du monde scolaire par des actions multiformes et, enfin, d’agir aux fins de création d’infrastructures touristiques, culturelles et sportives dans la région de Gao.
Cette rentrée culturelle « HOYANDI » est non seulement la première activité de l’année 2011, mais aussi culturelles à travers des prestations de l’enfant du nord : « j’ai nommé Sidi Touré, l’homme de Thjirey. », dira Wagué, celui pour qui le Takamba et le Holley n’ont aucun secret. Pour que la fête soit plus une conférence- débats sur notre école !
Selon le président de l’AGNG, le corps de l’enseignement supérieur est gravement malade. Le problème de l’université et des grandes écoles ne doit pas être seulement l’affaire du gouvernement, il doit concerner tout le monde. Car nous y envoyions nos enfants pour acquérir le savoir et contribuer a l’édification d’une nation forte, prospère et moderne. Nous avons le droit de nous y attendre et il est inconcevable que nous en soyons déçus, a-t-il ajouté.
« Les années tronquées, les sorties intempestives, les revendications syndicales, le besoin d’infrastructures, avec à la clé une baisse éloquente et sans précédent du niveau des élèves et des étudiants et même des formateurs, des raisons amplement justificatives du désespoir des Maliens face à la résolution des problèmes de leurs écoles », a déploré Mahamadou Farka Wagué.
Pour lui, cette conférence- débats s’inscrit comme une contribution de l’AGNG à la recherche collective non seulement d’un cadre apaisé au sein du milieu scolaire, mais aussi engagé résolument dans une dynamique de performance et de qualité (sélectivité) tout en équipant nos étudiants de compétences spécifiques avec un volet d’apprentissage qui lie l’école au monde du travail et de la vie.
Quant au président d’honneur, Soumeylou Boubèye Maïga, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, il a expliqué le slogan « Gao Izé ma Gao Goye » qui signifie que les ressortissants de Gao contribuent au développement de Gao. Mais Soumeylou Boubèye Maïga va plus loin en disant : « tout le Mali. » Il a aussi salué les organisateurs pour le choix du thème de la conférence- débats qui porte sur l’école. Le président d’honneur a ajouté que la richesse de Gao, ce sont ses ressources humaines, comme partout.
Un autre temps fort de la cérémonie fut la remise du document de projet de la 2ème édition du festival Hanneye à Gao pour bientôt.
Un déjeuner succulent sortant directement de l’immense savoir culinaire séculaire de nos femmes Songhaï, Touareg, Arabes et Peuls a mis fin à la rencontre. Exactement comme quand on reçoit un étranger, un ami, un parent. « Hoyandi !»
Boubèye Maïga