Au Mali, la qualité de l’enseignement primaire est en deçà de celle qu’il faut. C’est pourquoi le projet ATIC (Apprendre par les TIC) a été lancé jeudi dernier dans les locaux de DFA communication pour améliorer la qualité d’enseignement des maitres des écoles primaires de Sikasso et Koutiala.
La cérémonie a été présidée par Mme Diallo Fadimata Bintou Touré, représentante du ministre de l’Education nationale qui, avait à ses côtés Bayiri Sidibé, représentant de l’ONG Aide et Action, Anouck Perdika, directrice de marketing et de communication d’Orange Mali.
Selon Mme Diallo Fadimata Bintou Touré, représentante du ministre, ce projet ATIC constitue certainement une opportunité pour améliorer la qualité de l’éducationde notre pays qui a tant souffert de la faible compétence et performance de la sous-formation et le manque d’encadrement des enseignants. Parce que, explique Mme Diallo, l’enfant apprend mieux quand il voit ce qu’il entend.
Après avoir souhaité un prompt élargissement du projet ATIC aux autres régions, la représentante du ministre a assuré l’accompagnement de son département pour le bonheur de tous les fils du pays.
Mr Bayiri Sidibé, directeur de l’ONG Aide et Action a pour sa part expliqué que le projet ATIC a été lancé par AFD-AUF pour proposer une réponse axée sur des nouvelles modalités de formation continue des enseignants à travers la rénovation des pratiques pédagogiques. Parce que, dit-il, le taux d’enseignement en 2014 a été estimé à 40% dont 53% pour les garçons et 44% pour les filles. « De même, le taux de redoublement a été estimé à 20% dont 20,3% pour les garçons et 19% pour les filles. Et, les résultats des tests organisés entre 2010 et 2012 relèvent qu’en fin des cycles primaires, les élèves ne maitrisent en moyenne que moins de la moitié du contenu des programmes », a souligné Mr Sidibé.
Il ajoutera aussi que la réalisation du projet ATIC va non seulement permettre de diversifier les sources d’apprentissage des enseignants et impacter les performances des élèves dans les régions de Sikasso et Koutiala, mais aussi d’assurer leur maintien et l’achèvement du cycle dans les conditions d’amélioration continue.
Mr Sidibé a également assuré l’accompagnement de son ONG à soutenir notre pays à être au rendez-vous des objectifs du développement durable à l’horizon 2030, qui prône la scolarisation universelle.
Par ailleurs, Anouck Perdika, directrice de Marketing et de communication d’Orange Mali, a soutenu que ce projet est une occasion d’améliorer la qualité de l’éducation prodiguée aux enfants en axant les efforts sur la formation des maitres. « Même si un pays n’a pas de richesses naturelles, des cerveaux bien éduqués, peuvent en créer. Donc, le rôle de l’instituteur est plus important pour la formation des futures générations.», a signalé Mme Perdika.
Enfin, pour la formation des forces vives du Mali de demain, Mme Perdika dira que l’école fondamentale est primordiale, avant d’inviter tous les acteurs à commencer à réfléchir à un modèle du genre à grande échelle pour toucher tous les maitres des écoles primaires.
A noter que le projet ATIC a nécessité un financement de près de 470 millions de FCFA, dont 312 millions de FCFA pour l’AFD-AUF et 158 millions de FCFA pour Aide et Action et Orange.
Il s’agira au bout de deux ans, de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation en testant de nouvelles modalités de formations initiale et continue des enseignants de Sikasso et Koutiala. Cela, à travers la rénovation de leurs pratiques pédagogiques pour un développement plus efficace des compétences des élèves via la téléphonie mobile.
Le projet touchera 720 maitres (de la 5ème et 6ème en sciences et mathématiques), 120 directeurs d’écoles et 34 encadreurs tous du primaire.
Djibril Kayentao
