Une semaine après le lancement officiel de la Journée Africaine des Cantines Scolaires à Kodian, dans la Commune rurale de Nonsombougou, le ministre de l’Education Nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, était présent le lundi 7 mars, à Diarrabougou dans la même commune pour procéder au lancement officiel du projet Food for Education.
Il était, pour la circonstance, accompagné d’une forte délégation, notamment les membres de son département, le Représentant Pays Catholic Relief Services (CRS), Niek De Goeij, le Chargé d’Affaires des USA au Mali, Andrew Lee, le Directeur de l’Académie d’enseignement de Koulikoro, Amadou Niangaly et les représentants des autorités locales etc.
Après la montée des couleurs à 7 heures précises comme il le fait à l’accoutumée, le ministre Barthélémy Togo et sa délégation ont pris la direction de Diarrabougou où ils furent accueillis aux sons du balafon et du tam-tam.
Après le mot de bienvenue du Chef de village de Diarrabougou et du Maire de la Commune de Nonsombougou, le Directeur de l’Académie de Koulikoro a eu le plaisir de prendre la parole en cette journée de lancement du Projet d’alimentation et de nutrition scolaire. Ce projet, financé par le ministère américain de l’Agriculture (USDA) et mis en œuvre par l’ONG Catholic Relief Services, constitue un levier pour faire face à certaines préoccupations essentielles du Gouvernement de la République du Mali en général et des populations des régions de Koulikoro et de Mopti en particulier.
Parmi ces préoccupations, on peut, entre autres, citer, si l’on en croit le Directeur de l’Académie d’enseignement de Koulikoro, l’insuffisance des infrastructures scolaires et la qualité de l’éducation, la fréquence des maladies infantiles, la faiblesse des revenus consacrés par les parents à la prise en charge des frais scolaires. Ce projet, dont la seconde phase vient de prendre fin dans la région de Koulikoro, permettra de rehausser le taux de scolarisation et d’améliorer la qualité de l’éducation. Il est, en même temps, une réponse à l’insécurité alimentaire qui constitue un obstacle majeur à l’éducation des enfants. Grâce à ce projet, les élèves auront un repas par jour pour pouvoir suivre les cours tous les jours. Ils auront aussi accès à une éducation de qualité. Last but not least, l’économie des familles sera confortée à travers la mise en place des groupements de microfinance etc. L’importance de ce projet n’est plus à démontrer. Il a, en outre, permis l’augmentation du taux de scolarisation et de fréquentation dans les zones d’intervention à Kolokani, Nara et Nonsombougou, a conclu Amadou Niangaly.
Quant au Chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA au Mali, ce projet est financé par le peuple amérivain à travers son Département de l’Agriculture Américain pour près de 29 millions de dollars US, soit plus de 14 millards de FCFA. Il contribue à renforcer davantage la coopération entre les Gouvernements des Etats-Unis d’Amérique et du Mali à travres l’ONG Catholic Relief Services, le ministère de l’Education Nationale, les organisations de la société civile et les communautés bénéficiaires. Depuis 2007, les contribuables américains, via le département de l’Agriculture, accompagnent l’école malienne à travers ce programme d’alimentation scolaire qui vise à promouvoir l’accès des enfants à une éducation de qualité. Grâce à ce programme, le taux de scolarisation s’est accru de 9% pour les garçons et de 14% pour les filles, a laissé entendre Andrew Lee.
L’orateur a, par la suite, ajouté que cette troisième phase, qui est en train d’être lancée, vise à renforcer les acquis, en mettant l’accent sur la qualité de l’enseignement, les bases de l’enseignement fondamental.
Ce Projet d’alimentation scolaire vient aussi compléter les autres initiatives du Gouvernement américain en appui au système éducatif du Mali à travres l’USAID. Il s’agit notamment du Projet d’Appui aux Activités de Lectures Sélectives et Intégrées (SIRA).
Adama Bamba